Il faut croire que ce sont les allemands qui règnent en maître dans l'univers assez particulier du point and click. Daedalic nous a offert la trilogie Deponia. King Art, The Book of Unwritten Tales.


L'univers de The Book of Unwritten Tales est assez classique. Héroïc-Fantasy où l'Alliance (humains, elfes, nains) est en lutte contre l'armée des Ombres avec à sa tête une archisorcière dont on ne verra que les tentacules et son fils. Rien de bien révolutionnaire.


Là où le jeu tire son épingle du...jeu, c'est pour son humour omniprésent. Je me suis surpris à rire comme un con devant mon écran. Les développeurs passent à la moulinette les RPG et MMORPG, leurs quêtes stupides et l'addiction qu'ils provoquent aux joueurs. J'ai noté plusieurs références au cinéma US des années 80 (Indiana Jones, Gremlins), à certains jeux vidéos (Skyrim, World of Warcraft) et certains livres comme Harry Potter.


Pour le système de jeu, le joueur incarne tantôt Wilbur, un gnome des montagnes rêvant d'aventures épiques tantôt Ivo, une elfe anorexique se baladant à moitié à poil, tantôt Nate, un aventurier humain égoïste accompagné de Critter une créature rose bizarre. Afin de multiplier les possibilités stratégiques, on pourra, et devra, switcher entre les différents personnages pour profiter de leurs aptitudes un peu comme dans Lost Vikings.


Les énigmes ne sont, de toute façon, jamais très compliquées. Il y a quand même un petit pic de difficulté dans le temple englouti du chapitre 3 mais autrement on progresse sans soucis en récoltant divers objets dans chaque tableau, en les associant dans l'inventaire et en les plaçant au bon endroit ou en les donnant au bon personnage. Il ne faut d'ailleurs pas hésiter à parler à tout le monde pour récolter un maximum d'indices.


Le jeu est assez long, mine de rien. Si le dernier chapitre est un peu court, il faut compter sur une quinzaine d'heures pour voir le bout de l'aventure. Une fin assez ouverte qui appelle une suite sortie en février 2015 sur Steam et GOG.


Au final, j'ai apprécié l'humour et l'auto-dérision du jeu, les énigmes pouvant convenir aux non-initiés et les personnages attachants que j'ai hâte de retrouver. La traduction française un peu hasardeuse, sans que ce soit non plus du google trad, et buggée par moment (j'ai eu des passages en allemand) ainsi que des éléments parfois un peu difficiles à repérer dans le décor (encore qu'en appuyant sur la touche espace du clavier, on peut les mettre en surbrillance) ne pèsent pas bien lourd. Vu le peu de jeux du genre qu'il y a à se mettre sous la dent, ce serait limite criminel de passer à côté.

Incertitudes
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le 28 mars 2015

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