Pitch: The Club, organisation aussi discrète que mystérieuse, organise régulièrement des matchs à mort, combat de gladiateurs moderne, au quatre coins du globe. Pour se faire, elle use de chantage et autres pression pour pousser des hommes à s'entretuer dans le seul but de divertir les notables de ce monde vérolé qui est le nôtre...
Les plus cinéphiles (ou les plus masochistes) d'entre vous auront pu, à la lecture de ce pitch, voir ressurgir quelques bribes de souvenirs filmique. Les plus hype remarqueront certaines similitudes avec le film-polémique "Fight Club" et les plus "underground" se rappelleront de ce nanard de la fin des 90's intitulé "Mean Guns" avec des pointures comme Yurgen Proshnow, Christophe Lambert ou ... désolé... Ice Cube. Pour le fun et parce que j'aime ce nanard, deux mot sur le pitch: une horde de criminels se retrouvent enfermé dans une série de bâtiments industriels dans lesquels ils doivent se donner la chasse... Bref, vous l'aurez compris, il ne va pas falloir se casser la tête pour saisir les tenants et aboutissants du scénario quasi-inexistant du jeu et il faudra se tourner du côté des perso jouables pour avoir une bribe de background. Au nombre de huit, les gueules cassées que vous pourrez incarner proposeront, à défaut de backgrounds complexes ou originaux (on passe par le flic Tough Guy Ricain au Tueur à gage en passant par le Flic Japonais ou le joueur raté...), un design bien typé et différent pour chacun d'entre eux s'inspirant de tous les stéréotypes du Polar de série Z. Assez réjouissant pour les fans du mauvais goût, la palme de platine allant bien sûr au pauvre diable vétu tout de cuir, arborant par dessus cela une tenue d'égoutier américain et répondant au doux nom de Némo (cela ne s'invente pas). En plus de leur look pas très Fashion, les personnage profiteront de caractéristiques qui influeront sur leur gameplay (endurance, vitesse, précision...)... Chacun de ces braves gaillards bénéficiera bien sûr d'une fin concue spécialement pour ses petits yeux. A l'instar des avatars disponibles (pas les bleus qui courent partout), le jeu offre 8 environnements divisés en plusieurs zones et revisitant sans convictions les poncifs habituels, comme un pénitencier, des usines, une ville en ruine... Au vu des personnage et du décorum, on table donc sur un jeu à l'ambiance Hard-Boiled qui ne prend malheureusement pas la peine de s'encombrer d'un scenario...
Et ce pour une bonne raison, SEGA et les developpeurs de Bizarre Creation ont voulu s'émanciper de la production actuelle en alliant un gameplay moderne à une ideologie old-scool des gamers des 80's. Ici le sacro-saint High Score règne en maître, souvenez vous celui là même que l'on regardait s'afficher sur les bornes d'arcade de notre jeunesse révolue. Ainsi le but du joueur sera, au fil des niveaux d'atteindre un score impressionnant et ainsi rester dans les annales de la communauté "the club" (s'il en existe encore une). Pour ce faire, il faudra traverser les niveaux en partant d'un point A et en ralliant un point B, tout en réalisant les objectifs de la course (éliminer tous le monde, traverser le niveau le plus rapidement possible, Dégommer certains éléments du décors, etc...) et en s'offrant des points bonus par le biais de certaines actions glorieuses comme faire une série de head shot, abattre un quidam à travers de la tole, faire une roulade en abattant un ennemi... Les multiplicateurs de score filant bon train, le joueur qui connaitra le niveau par cœur aura ses chances, le challenge ne venant en aucun cas de la difficultés des combats mais du défi de faire un score potable... Dès lors, le jeu ne s'embarrasse pas d'un gameplay trop complexe qui alourdirait le tout et ne profiterait pas au système de jeu. Ici, le joueur peut sauter sur les côté via une roulade, passer par dessus les obstacles, se baisser et surtout tirer, tirer, tirer. Équiper de deux armes de base, il faudra ramasser les armes laissées sur les dépouilles de vos victimes pour faire le plein de munitions ou d'armes plus ou moins appropriées, Tuer étant tout ce qui compte au final...
Notons tout de même un mode assez interressant au sein de ces objectifs qui offre la possibilité de customiser sa partie. En effet, le joueur, alors pseudo-démiurge, pourra paramettrait une partie comprenant tel ou tel environnement succédant à tel autre, avec pour chacun l'objectif qui lui conviendra le mieux tout en choisissant l'arsenal de départ de son avatar. Ainsi, par exemple, les plus bourrins, pourront faire se succéder une série de niveau dont le simple but serait de tuer tout le monde à travers tous les niveaux du jeu... Le jeu offre aussi un mode multi joueur complétement deserté à l'heure d'aujourd'hui, à moins d'y jouer entre ami. Je ne pourrais donc guère vous en dire plus, étant donné que je me suis procurer le jeu pour 10 malheureux euros début 2009.
Techniquement le jeu reste modeste avec des graphismes corrects et sans grandes prétentions ce qui se traduit par des avatars bien concus mais des enemis assez simplistes et des décors très ternes et sans saveurs. Du côté de la bande son, les musiques très agressives ne cassent pas des briques et les digits vocaux des personnages sont peu nombreux, voir quasi-inexistants hormis la présence d'une sorte de narrateur qui commentera de façon sommaire les objectifs de mission ou les actions d'éclat de votre personnage... Difficile de dire quoi que ce soit sur la durée de vie... Finir toutes les missions n'est pas une épreuve en soit (ce n'est pas le but) et il faudra une petite heure et demi pour voir l'épilogue d'un personnage (8 à voir), par contre ceux vouant un culte au score devront retourner tous les niveaux pendant de nombreuses heures pour atteindre leur graal video-ludique... A ceci s'ajoute, la possibilité de parametrer son propre parcours pour corser le tout...
Invariablement, ce jeu appartient à un style particulier, celui du Hardcore Arcade, on aime ou pas...