La Curse Au Trésor
Mon premier, et seul, contact avec The Curse of Monkey Island (CoMI) date suffisamment (plus de 15 ans) pour que les effets néfastes du temps sur ma mémoire aux capacités très limitées se fassent...
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le 1 août 2018
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Popopow, Monkey Island ! Je n'ai pas joué au dernier, et j'ai découvert la saga avec Escape From Monkey Island, mais de tous c'est celui-ci qui m'a le plus marqué et que j'ai le plus adoré. Ce sera donc tant une critique de The Curse of Monkey Island que de la saga en général (excepté Tales of Monkey Island donc). Dans The Curse of Monkey Island, fini les pixels et la musique 8-bit (qui n'étaient pas dénués de charme) des deux premiers opus, on garde le point'n click qui disparaîtra dans le suivant (avec l'arrivée de la 3D), et les personnages ont des voix ; Guybrush a celle d'Aladdin (Paolo Domingo), que du bonheur.
Dans Monkey Island, on suit les péripéties de Guybrush Threepwood, éternel pirate en devenir au nom imprononçable, amoureux d'Elaine Marley, ennemi du pirate fantôme-zombie-démon LeChuck (rejeté par la donzelle), à la répartie improbable et variée, à l'image du monde dans lequel il évolue.
Monkey Island c'est des jeux de taré, et pour les terminer sans soluce il faut vraiment avoir de graves problèmes psychologiques. Toutes ces énigmes... C'est très marrant et intelligent, connement intelligent (y'a une citation de Gainsbourg à ce sujet). Vous vous noyez accroché à un totem ? Mettez le dans votre poche (inventaire) et vous êtes sorti de là (ça je crois que ça reste le summum - 1er opus). Dans Monkey Island, ce n'est pas le plus fin limier qui gagne un duel, ou le plus musclé un bras de fer, mais celui qui a la meilleure répartie. Combien de fois me suis-je retrouvé à tester toutes ces possibilités avec Guybrush ! On s'est tous retrouvés dans une situation débile (ou pas) ou on avait le choix entre plusieurs conneries épiques à sortir, eh bien Monkey Island en donne la possibilité ; même si Guybrush se permet parfois de faire des réflexions au joueur bizarre qui le contrôle (Monkey Island se fiche du 4ème mur) ; ou alors un "Je n'ai absolument aucune idée de ce qui m'a poussé à dire ça" et autres qui font toujours sourire.
Monkey Island c'est aussi plein de personnages hauts en couleur, des pirates en tous genres, un ermite amnésique, un vendeur hyperactif, une Lady Vaudou (puis Voodoo lorsque la carte graphique a changé), j'en passe et des meilleurs. J'adorais Murray, le crâne détaché de son corps de pirate-zombie qu'on rencontre dans ce troisième opus ; encore maintenant il m'arrive lorsque je reçois un message d'un expéditeur inconnu de demander avec méfiance et étonnement "- Murray...? C'est toi...?".
Monkey Island c'est également des tas d'anachronismes, de références culturelles et de trucs impossibles : un singe à trois têtes (derrière toi !), un poulet en caoutchouc avec une poulie au milieu, une tête de singe géante, un paradoxe spatio-temporel... C'est un univers visuel avec des îles où il fait toujours nuit (ah, Mêlée !), des nuages en tourbillons... le tout serti d'une B.O. et d'un thème principal inoubliables (merci infiniment Michael Land).
Pour revenir à cet opus plus particulièrement, il n'a pas été développé par l'auteur des deux premiers (Ron Gilbert), l'esprit du jeu a donc légèrement évolué. Fin du 2ème opus, LeChuck's Revenge, toute l'aventure se révèle être dans l'imagination d'un gamin dans un parc d'attractions. Début de cet opus, on retrouve Guybrush qui est bien un pirate, échappé du "Carnaval des Damnés". Ron Gilbert a depuis expliqué que s'il devait refaire un Monkey Island, il porterait le numéro 2.5 pour faire le lien entre les deux. Ainsi rejoignons-nous Guybrush perdu au milieu de l'océan sur une tamponneuse de fête foraine (oui, vous avez bien lu).
On débarque au milieu d'une bataille entre la flotte de LeChuck et le fort d'Elaine (l'océan est petit), on tue LeChuck (encore), Elaine se fait pétrifier par un sort vaudou venant de la bague de fiançailles piquée dans le trésor de LeChuck, LeChuck revient (encore), et alors c'est toute une aventure aussi déjantée que le reste de la saga qui (re)commence.
Au fond en jouant à Monkey Island quand j'étais gosse (et je pense que ce serait pareil maintenant), je me fichais des détails du gameplay ou de juger les graphismes. J'étais là, dans le meilleur dessin animé jamais fait, à m'éclater comme un dingue ; je ne suis pas un grand amateur de jeux vidéo, déjà par souci d'économie (de temps et d'argent) et aussi parce-que trouver une oeuvre vidéo-ludique qui me convienne plus que cette saga, c'est mission impossible. Et c'est cet opus qui représente le mieux cette sensation, celui qui fait le plus rêver visuellement tout en restant aussi désaxé et complexe que ses comparses.
De mon point de vue : C'est cet opus qui est le plus abouti. Le 1er est du même niveau que le 4ème (très bons mais moins marquants que les deux autres), le 2ème doit être celui qui a coûté le plus cher en LSD à ses créateurs ; et ce 3ème opus possède un équilibre parfait entre le délirant, le beau et l'intelligent.
" - Okay... Goodbye cruel adventure game !.... .. naah forget it. "
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Créée
le 21 juil. 2014
Critique lue 599 fois
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