Alors qu'il est sorti il y a bientôt 10 ans, Oblivion fait toujours bonne figure malgré quelques défauts, qui ressortent peut-être plus facilement maintenant qu'à l'époque. Visuellement le jeu n'est pas constant, les décors sont soignés et le paysage fort appréciable alors que les personnages sont presque difformes et grossiers ; détail que l'on remarque d'autant plus que le jeu n'hésite pas à zoomer sur leur visage d'une manière surprenante qui casse un peu l'immersion du joueur.
Le scénario est plaisant mais répétitif, avec ses nombreux portails à fermer et dont la structure est invariablement la même. Cependant, la conclusion est épique et impressionnante. Même si la trame principale est assez courte (une dizaine d'heures) Oblivion propose un très grand nombre de quêtes annexes et de contenu alternatif qui ont toujours fait la force de la série.
Le système de jeu est complexe, mais peut-être un peu abscond pour certains. De nombreux éléments sont à prendre en compte dès le départ, et l'interface n'est pas particulièrement intuitive. Ceux qui n'ont pas l'expérience du jeu de rôle papier pourraient être déroutés. En revanche, la possibilité de créer sa propre classe de toute pièce est très appréciable et permet de tailler une expérience de jeu sur mesure.
Aucune zone n'est véritablement fermée au joueur, donnant une impression de liberté, mais celle-ci est obtenue au prix d'une difficulté croissante avec le niveau du personnage. Malheureusement cette croissance n'est pas très bien équilibrée, et prendre trop de niveaux peut creuser un écart trop important avec les ennemis, d'autant plus que les personnages qui peuvent assister le héros ne progressent pas de leur côté.
Si l'on parvient à dépasser ces quelques défauts, on découvre un jeu plaisant, mais pas particulièrement marquant et qui se situe au final un peu en deçà de ce que proposent les autres volets de la saga Elder Scrolls.