Érigé en monument du jeu vidéo moderne par la critique et les fans, le cinquième volet de la saga The Elder Scrolls n'est pas à ce point exceptionnel, mais reste un bon jeu. Comme toujours, Bethesda réussit à créer un environnement riche et détaillé, dans lequel il est facile de s'immerger. Les décors sont somptueux et crédibles, et l'on se prend à faire des pauses dans son aventure pour admirer le paysage ; même si le filtre de gris peut finir par lasser.
S'il impresionne visuellement, Skyrim n'oublie pas de proposer du contenu, beaucoup de contenu. Entre l'artisanat, les quêtes annexes, les caves à explorer... le joueur aura fort à faire, peut-être même trop. Il est en effet très facile de se laisser distraire de la quête principale, qui passe au final au second plan. Et c'est sur ce point que le jeu montre sa faiblesse : scénario évident et peu impliquant, personnages sans charisme ni caractère, on aurait aimé un travail scénaristique à la hauteur de l'univers.
Le gameplay est légèrement simplifié par rapport aux précédents opus et va à l'essentiel. Il en résulte un jeu plus abordable avec un bon nombre d'options possibles, mais les fans invétérés de la série seront peut-être un peu déçus sur ce point. Skyrim offre de bons moments, un large contenu dans un monde gigantesque, avec un certain niveau de rejouabilité. Il ne dépasse pas le cadre du jeu, mais remplit bien ses fonctions : il donne ce que l'on attend de lui, sans véritablement surprendre.