Premier DLC pour Skryim, Dawnguard était attendu de pied ferme par les joueurs PC et autres accros de Skyrim. Les vampires au programme, est-ce bien suffisant pour justifier le prix?


Alors que beaucoup de joueurs errent encore dans la contrée de Bordeciel, à tuer des dragons, explorer des ruines dwemers ou pour devenir barde, le premier DLC vient pointer le bout de son nez. L’occasion pour des joueurs comme moi de se remettre au jeu, quitte à replonger définitivement cette fois-ci. Car mes premiers pas dans Skyrim m’ont pris plus de 200 heures de mon temps en moins de deux mois. Cette excursion étant tellement prenante, il était impossible de décrocher. Une fois le jeu fini, il y a encore tant de choses à faire, et le système de quêtes générées aléatoirement est finalement bien vicieux. On croît avoir tout vu de Bordeciel et finalement non, ce DLC va nous le prouver encore une fois.



J’ai froid en dedans



Dawnguard fait la part belle aux vampires, devenus le centre du monde le temps d’une quête principale assez longue, du moins comme une grosse quête du jeu original. La rumeur enfle, les vampires semblent sévir dans l’ombre et préparent une offensive pour contaminer la région. Des dragons, des géants, des fantômes, des loups-garous, il ne manquait plus que ces suceurs de sang, même s’ils sont mentionnés à plusieurs moments dans Skyrim. On parle également d’un repaire caché abritant la Garde de l’Aube, groupe luttant contre les Dracula en herbe. Vous constaterez rapidement que ces rumeurs sont fondées et alors qu’on vous demande de nettoyer un premier repaire de vampires, une certaine Sérana retrouve la vie après beaucoup d’années de sommeil, et vous demande de la ramener chez elle, sur une île éloignée des côtes, abritant un gros château.


Un choix va alors s’imposer à vous de manière peu habile. Le père de Sérana, pour vous remercier d’avoir ramené sa fille en vie, vous propose son sang et donc de devenir un seigneur vampire comme lui et ses congénères. Dur de choisir, sans savoir ce qui vous attend derrière. Seigneur Vampire, ça sonne plutôt bien et les avantages sont nombreux: poigne du vampire, ponction vitale, invocation d’une gargouille (nouvel arrivant au bestiaire du jeu), séduction du vampire, sans oublier le bonus de 50 points de santé, de magie et de vigueur. En revanche, ne pensez pas faire bronzette au soleil, ça ne fait pas du bien. Très efficace, une fois transformé en Seigneur Vampire, vos griffes seront mortelles au sol et dans les airs des pouvoirs puissants vous seront attribués. La transformation peut se faire à volonté, mais la lenteur du processus risque de refroidir vos envies par moments. De plus, pour upgrader vos talents de Seigneur Vampire, il faudra tuer en étant transformé. La progression dans les donjons est également chaotique, l’état vampire ne vous permet pas de fouiller les corps et les coffres, et même de consulter la carte. Et n’oubliez pas que vous mesurez désormais presque trois mètres et que les grottes de Skyrim sont réputés étroits, à juste titre.



Attrapez-les tous!



J’ai donc naturellement choisi de rester un humain, j’ai toujours eu les vampires en horreur et rien ne me fait plus plaisir que d’en tuer un. Une fois châtié par mes hôtes aux dents pointues, j’ai pu retrouver Isran, qui mène la guerre aux vampires depuis son fort caché. Rester de ce côté de la barrière vous fera vivre une aventure simple, sans grandes émotions, comme toute bonne quête de Skyrim. A ceci près qu’une fois la bande au complet, vous aurez une bonne arbalète entre les mains, une nouvelle armure plutôt stylée et la possibilité d’être accompagné d’un troll en armure. Pourquoi en armure ? Car tant qu’à être ridicule, autant se protéger les parties intimes et les coudes. C’est important les coudes. Quelques quêtes secondaires pour passer le temps et casser du vampire s’ajouteront à la trame principale. Cependant, que vous soyez avec ou contre les vampires ne changera pas beaucoup le dénouement final de Dawnguard. Mais ce n’est pas tout, le DLC propose également une quête avec Septimus, bien connu des joueurs qui sont allés au bout de Skyrim ou presque. Une quête intéressante, qui vous occupera un bon moment.



Avant j’étais un aventurier comme vous



Malgré ces bonnes quêtes qui offrent une bonne durée de vie au jeu, ce n’est pas ce qui a retenu mon attention. Dawnguard m’a fait replonger dans Skyrim et j’ai découvert beaucoup de nouvelles choses. Évidemment, les vampires étant de la partie, il arrive d’en croiser régulièrement, de tomber sur des maisons isolées sans vie et dont les occupants ont été vidés de leur sang. Cela ajoute une ambiance particulière au jeu plutôt bien venue. En pleine promenade près de Faillaise, je suis tombé sur une taverne particulière, dans laquelle on me proposait du skooma d’Eaurouge, breuvage assez étrange. Voyant les clients présents défoncés et presque morts, j’ai fait mon enquête et derrière une porte se cachait une grotte qui abritait des ruines pleines de draugr et un chef de bande derrière toute cette magouille. Une découverte digne de Skyrim, de la théorie de l’iceberg, dans laquelle une simple maison en ruines cache une quête qui vous prend deux heures.


Et c’est cette magie digne de Skyrim qui rallonge l’intérêt pour le soft de Bethesda Softworks. Plein de petites anecdotes vous attendent, comme des embuscades de vampires, quelques donjons à nettoyer, soyez donc prudent lors de vos escapades nocturnes, surtout si vous vous éloignez des chemins. Vous croiserez de temps des loups-garous peu commodes, et quelques anciennes connaissances qui sont en fait des suceurs de sang. Le DLC permet donc une bonne rejouabilité, les nouvelles armes et armures font feront passer un peu de temps à la forge, et le monde étant tellement vivant, on préfèrera marcher plutôt que d’user la téléportation.


Malgré une bonne quête et quelques nouveautés sympathiques, Dawnguard ne restera pas dans les annales des DLC à posséder. Pas indispensable, il permet juste de se replonger un peu dans l’univers de Skyrim, mais sa trame principale manquant d’intensité, on préfère se remettre à fouiller des ruines à la recherche de trésors. L’univers devenu plus sombre et plus inquiétant (surtout la nuit) retient le joueur mais on aurait aimé un ensemble plus épique, plus riche en objets et nouveaux lieux plus dépaysant.

RobinBeaugendre
6
Écrit par

Créée

le 17 juin 2016

Critique lue 1K fois

Robin Masters

Écrit par

Critique lue 1K fois

D'autres avis sur The Elder Scrolls V: Skyrim - Dawnguard

The Elder Scrolls V: Skyrim - Dawnguard
Pimprenelle
6

Critique de The Elder Scrolls V: Skyrim - Dawnguard par Pimprenelle

On peut dire que j'aurais développé un nouveau genre de concupiscence ces derniers mois, la concupiscence vidéoludique. J'avais bien trop de boulot pour oser installer Dawnguard sachant le temps que...

le 17 oct. 2012

6 j'aime

Du même critique

The Escapists
RobinBeaugendre
7

J'ai pas le temps, mon esprit est ailleurs

La prison, ses coulisses, ses magouilles et ses plans de fuite foireux, tout un art. Alors, en attendant votre future éventuelle incarcération, jouez à The Escapists, qui n’est pas avare en idées...

le 17 juin 2016

3 j'aime

Doom II
RobinBeaugendre
10

Critique de Doom II par Robin Masters

Difficile d'assurer la relève après un premier Doom fabuleux, dévoilant à la face du monde le genre FPS. Donc on prend les mêmes et on recommence, et c'est parti ! On pourrait résumer Doom 2 à un...

le 18 juin 2016

2 j'aime

Olympic Gold: Barcelona '92
RobinBeaugendre
7

Rien ne sert de courir

L’important, c’est de participer. Ce sacré Pierre de Coubertin doit bien se marrer dans sa tombe quand il voit qu’on utilise toujours sa phrase lancée après une soirée bien arrosée à la veille des...

le 18 juin 2016

2 j'aime