Après Dawnguard, première vraie extension pour Skyrim débarque Hearthfire, plus proche du DLC dispensable que de l’add-on ultime.
Les développeurs de Bethesda l’avaient pourtant promis à l’approche de la sortie de Skyrim. On ne les surprendra plus à sortir des DLC inutiles telle la fameuse armure pour cheval vendue à l’époque environ cinq euros pour Oblivion. Une honte pour les hardcore gamers, une poule aux œufs d’or pour Bethesda qui engrangeait encore de l’argent avec ce DLC en 2011! Dans Hearthfire, on vous propose de construire votre maison pour y vivre ensuite seul, ou avec votre époux/épouse, et d’adopter des mioches qui courent partout et qu’on ne peut même pas enfermer dans la cave.
Premier aspect mis en avant donc, la construction de votre nid douillet. Tout commence par un messager en sous-vêtements (la crise touche tout le monde) qui vous prévient d’un terrain à vendre dans une des trois villes où vous êtes venus en aide au jarl, Aubétoile, Morthal et Falkreath, parfois traduit Épervine. Sans cette condition, il faudra vous soumettre aux sous-quêtes locales pour être dans les petits papiers du chef du village. En échange de 5000 septims, le terrain vous appartient et la maison de vos rêves sera bientôt réalité. En fait, c’est plutôt la maison des rêves de Bethesda puisque vous n’aurez aucune influence sur l’édifice qui se construira seulement si vous avez les ressources, sans pouvoir choisir sa forme, la disposition des meubles, etc. Faut pas déconner, Skyrim, ce n’est pas un Sims-like.
Si j’avais un marteau
A votre disposition un coffre plein de ressources de base, une enclume, un établi de charpentier et une table de dessin avec les plans d’une maison basique. Bethesda a ajouté quelques nouvelles ressources comme le verre, le bois, les pierres de taille, l’argile, la paille, que vous trouverez chez les commerçants les plus proches ou dans une scierie. L’essentiel du temps passé dans Hearthfire sera à effectuer des allers-retours afin de collecter des ressources pour avancer la construction de l’édifice. Aucune quête, aucun intérêt à faire tout ça, surtout que près d’un après la sortie de Skyrim, les joueurs ont suffisamment d’argent pour construire la maison assez rapidement. Le résultat final des travaux donne un beau manoir, avec une tour d’enchanteur, une ruche, un potager, une galerie des monstres, etc. Hearthfire offre également la possibilité d’embaucher un chambellan pour approvisionner en ressources la maison, recruter un barde ou acheter un chariot avec son cocher.
L’autre «intérêt» de TES V : Skyrim – Hearthfire est de pouvoir adopter un enfant. Rendez-vous pour cela à l’orphelinat de Faillaise pour récupérer un enfant qui sera tout heureux d’avoir un Dovahkiin comme papa. Une fois dans votre maison, l’enfant obéira à vos ordres et vous pourrez interagir avec lui: «va jouer dehors», «jouons ensemble», «fais à manger». Rien de bien substantiel, il aurait été plus amusant de faire des courses à cheval, de partir à la chasse ensemble ou de l’entraîner à devenir un vrai tueur de dragons. L’enfant ne pourra même pas défendre votre maison en cas d’attaque par un ours perdu ou une bande de renégats vicieux.
Hearthfire est concrètement un DLC qui ne sert à rien, à part pour la jouer roleplay à fond. Construire une maison, adopter un enfant, voilà c’est tout. Même pas une quête, espérons que Bethesda se concentre sur un prochain DLC digne d’intérêt ou sur le développement de TES Online.