The Guided Fate Paradox
7.4
The Guided Fate Paradox

Jeu de Nippon Ichi Software (2013PlayStation 3)

The Guided Fate Paradox est le successeur de Z.H.P. (Zettai Hero Project) : Unlosing Ranger Versus Darkdeath Evilman, un Roguelike-rpg de Nippon Ichi Sofware sorti sur Psp. Le scénario et l'univers sont totalement différents, mais le système de jeu est repris à 90%.

On nous raconte ici l'histoire de Renya Ka-gu-ra-za-ka-trop-de-syllabes, un lycéen ordinaire et inintéressant qui commence d'emblée par nous prendre la tête en nous expliquant qu'il n'a jamais de chance à la loterie. Au cours de cette brève introduction (dans un supermarché), il croise le chemin d'une maid (japan-inside) qui tient un petit étal où l'on pratique la loterie à la sauvette et qui lui force la main pour participer.
Evidemment, il gagne. Et en guise de premier prix, Renya devient Dieu.

Le pitch de départ m'avait beaucoup plu à la base, néanmoins, quand on est devant le jeu, ce n'est clairement pas aussi drôle que ça aurait pu l'être. Vu que c'est plutôt mou... tant pis.

Là-dessus, on expédie Renya à Célestia d'un coup de batte de baseball cloutée (un classique et une référence à Z.H.P.), où il rencontre les autres anges du domaine, et prend connaissance de sa mission. Guider les destinés de ses fidèles vers une révolution. Via une machine bizarre, le héros devra à chaque chapitre exaucer le souhait d'un fidèle (et ça peut être n'importe qui ou quoi, ce qui donne quelques situations rigolotes) et devenir plus fort pour satisfaire les objectifs d'une meta-histoire pleine de complots et de trahisons en gestation.

Sous des aspects très mignon et très coloré, rien n'est ce qu'il semble être à Célestia, et il devient rapidement très intéressant d'observer le double-jeu des différents anges, tous des faux-culs prenant un air servile devant Renya, et se servant de lui comme chair-à-canon en vérité.

Au niveau du jeu lui-même, il faut savoir dans quoi on met les pieds. Qui dit Roguelike-rpg, dit un jeu assez répétitif et qui ne brille pas par ses graphismes. On fait évoluer Renya dans des environnements pauvres, sur une grille où il progresse une case à la fois, et où il rencontre pléthores d'ennemis, amasse quantités d'équipements, et descend des dizaines d'étages en gérant sa vie et son endurance.
Le truc sympa, c'est qu'il y a des tonnes de pièces d'équipements différentes, que chacune est représentée sur Renya (ce qui peut lui donner des looks ultra cool ou hyper moches), et que chacune possède son coup spécial, ce qui donne lieu à des animations en sprites plutôt sympathiques.

Le jeu n'est pas bien long, sauf que vu qu'on y meurt assez souvent, on passe un certain temps à faire du level-up ou à recommencer les niveaux jusqu'à arriver au bout (mourir n'est pas un problème, le système est conçu de telle façon que la mort fait partie intégrante de la progression du protagoniste).
Personnellement, j'ai fini les dix chapitres en vingt-cinq heures environs, et je galère sur le post-game depuis une petite dizaine d'heures déjà.

Le jeu propose un système d'optimisation/personnalisation extrêmement poussé. Chaque arme peut être améliorée, renommée, repeinte, synthétisée jusqu'à atteindre un niveau faramineux (mais si on meurt en combat, on perd tout son équipement, donc attention).
Le héros dispose d'un genre de grille d'évolution appelée Divinigram, où l'on peut insérer des icônes divines qui déterminent comment ses caractéristiques augmentent à chaque niveau (car on commence chaque donjon au niveau 1, et le niveau-total est sauvegardé pour augmenter les stats de base... plus le divinigram qui booste les impacts du level-up), et mettre d'autres artefacts qui boostent différents aspects du personnage, et avec lesquels on peut créer des circuits de pouvoir déterminant leur efficacité (c'est super dur à expliquer, mais dites-vous bien que c'est la guerre des étoiles).

Pour finir, les dialogues et interactions entre les personnages sont sympathiques, mais ciblent clairement un public d'otaku masculin. Les références aux mangas et aux animes sont constantes, et il y a un jeu évident avec les différents stéréotypes qu'on y retrouve. Le quatrième mur en prend pour son grade, mais un joueur qui ne serait pas initié à cet univers n'aurait pour les dialogues absolument aucun intérêt.
Déjà, personnellement, j'ai rarement trouvé drôle ce que je lisais. Amusant, très souvent, mais pas de quoi se donner des tapes sur la cuisse.

Ah, et il ne faut pas que j'oublie la musique. J'ai trouvé que les thèmes retranscrivent à merveille l'épique de certaines situations. C'est parfois génial, ça vous colle des frissons, vous motive comme pas possible... et le reste du temps, c'est juste O.K.
Rien que l'opening donne une bonne impression du malaise qui transpire tout le long du scénario.

Bon, ça fait long, mais vous comprendrez que c'est un jeu, qui avec Z.H.P. a fait son petit effet sur moi. Il s'agit d'une exclusivité Ps3, uniquement traduite en anglais (doublage en japonais disponible, bien entendu), et il est difficile de le conseiller à n'importe qui, vu qu'il est certain que ça ne plaira pas à tout le monde... mais si le jeu vous intrigue, renseignez-vous, peut-être que vous accrocherez autant que moi.
Virevolte
8

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le 30 juin 2014

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Virevolte

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