(Critique rédigée en mars 2009 pour le site gamersince.com (R.I.P) )
Here comes a new challenger dans la catégorie des jeux “rated M for Mature” sur Wii, après No More Heroes et juste avant MadWorld. The House of the Dead : Overkill sent la sueur et la viande faisandée et moi, j’me sens nauséeux mais content…
Overkill est le premier de la série ancestrale de rail shooters qu’est HotD à être développé par des occidentaux, Headstrong Games. Conséquence : ça se prend plus au sérieux, c’est drôle, sale, et c’est développé avec les pieds. Pour faire simple, Overkill est un peu l’alter ego vidéoludique de Planet Terror, un mauvais produit totalement assumé que l’on prend énormément de plaisir à se faire en boucle, de préférence bourré avec des potes, en évitant si possible de gerber partout.
Don’t ask what that fucking “G” stands for !
L’action se situe avant le tout premier HotD. Je vous épargne le scénar, pour la bonne raison qu’on n’apprend ce qu’il se passe à Bayou City que dans l’avant dernier niveau du jeu. Le titre est divisé en 7 niveaux, la plupart déjà vus et revus (un manoir, un train, une base militaire) et certains beaucoup plus inspirés (une fête foraine bien glauque, un marécage puant).
Les cuts scènes sont remplies d’hommages au cinéma de genre, de dialogues graveleux et de scènes ignobles. Les deux protagonistes, l’éternel Agent G et le flic local Isaac Washington, s’en mettent plein la tronche tout le long du jeu, se pourrissent d’insultes en tout genre pour mieux se cacher leur amour réciproque. Deux personnages nazes, totalement pas crédibles mais plutôt attachants qui contribuent énormément à vous scotcher à l’écran jusqu’à la cultissime et gerbante séquence finale. On voit le bout d’Overkill en 3 petites heures, mais on recommence illico en sélectionnant le mode Intégral qu’on vient de débloquer et qui propose des niveaux plus longs et plus difficiles et de nouvelles armes.
What’s a brother gotta do to pacify a bitch ?
Et pourtant, faut bien admettre qu’il est pas franchement exceptionnel, le jeu de Sega, surtout techniquement. Textures 16 bits, animations rigides, le titre se permet même de nombreux freezes et ralentissement indignes d’un titre aussi moche. Mais en même temps, c’est aussi ça le principe de la série Z adaptée au jeu vidéo. Un petit filtre crade et retro imitant une vieille pellicule usée, et paf, on a l’impression de regarder Brain Dead. Les bugs d’affichage sont un peu l’équivalent des faux raccords omniprésents dans toute série Z qui se respecte. Ça fait partie de l’esprit du truc.
Ça tache plus au fusil à pompe
Le gameplay d’Overkill n’est pas particulièrement original. Mis à part la possibilité d’acheter et d’améliorer des armes entre chaque niveau, de scorer en réussissant des combos de zombies tués sans balles perdues et de déclencher des ralentis salvateurs en tirant sur quelques options disséminées dans les niveaux, ça reste du rail shooter ultra classique. On avance dans des niveaux assez longs, sans aucune bifurcation à emprunter comme c’était le cas dans Ghost Squad, par exemple. On frag des boss stéréotypés qui sont, étrangement, de plus en plus simples à battre, symptôme d’une difficulté franchement mal dosée.
Freeze biatch !
Mais au final, l’ambiance d’Overkill fait en sorte qu’on n’a pas envie de lacher la wiimote. Les dialogues, les cut scenes, la bande son joyeuse teintée de surf, de psycho et de country, le scénario bidon : tout est présent pour faire d’Overkill une grosse blague vidéoludique dans laquelle on se marre du début à la fin.
TL:DR
The House of The Dead : Overkill est de loin le meilleur de la série. Les gars d’Headstrong ont géré le développement avec un amour assumé de la série Z, et nous ont pondu un des meilleurs nanars vidéoludiques de tous les temps. Overkill est un rail shooter passable mais une expérience déjà culte. Encore !