Un titre qui aurait peut-être gagné à rester une arlésienne...

...J'aurais tellement voulu aimer ce jeu...au point de passer outre le retard technique d'une génération de consoles, symptomatique de l'enfer de développement qu'à connu ce pauvre jeu, de passer outre la luminosité qui a bien dû m'enlever un point à chaque œil chaque fois que le personnage mettait le pied dehors, juste pour les beaux yeux de la direction artistique et surtout pour l'incroyable palette d'animations qui participe à rendre Trico si vivant qu'il en est quasiment palpable, et qui reste pour moi la claque de ce titre, ce pourquoi malgré tout je ne peux pas dire en toute honnêteté que je regrette mon achat.

Si j'avais abordé le jeu étant gamin, amoureux de grosses bestioles et d'univers fantastiques, et puis bien sûr moins regardant, il aurait à coup sûr marqué mon expérience de joueur. Je le sais parce que même en y ayant joué en tant qu'adulte je me sentais comme un gamin à chaque fois que je voyais son immense silhouette évoluer dans des décors beaucoup trop petits pour lui, s'ébrouer, bondir, bailler, me fixer avec ses gros yeux, hésiter avant de plonger dans l'eau...vraiment, qu'importe le retard technique flagrant du jeu dans son ensemble, tout ce qui concerne Trico est un plaisir pour les yeux. Ca se gâte quand il s'agit d'interagir avec...

Car malheureusement, manette en main, quelque chose saute aux yeux dès les premières minutes de gameplay, un sentiment qui ne va pas se bonifier avec le temps: le jeu est fini à la pisse. Les contrôles sont juste archaïques et les réponses de Trico aux ordres qu'on lui donne sont quasiment aléatoires. J'ai lu quelque part que le dernier point était une volonté des développeurs de traduire son côté sauvage et indomptable, peu importe, ça m'étonnerait que le résultat final à la limite de l'injouable soit celui escompté. Après quelques heures de jeu les énigmes se complexifient et tenter de les résoudre en composant avec l'imprévisibilité des commandes devient insupportable.
La durée de vie a beau ne pas excéder la petite dizaine d'heures, je n'ai même pas eu la force d'aller jusqu'au bout.