1er Partie de critique faite juste après avoir fini le jeu


Vous le connaissez ce sentiment de totale immersion ? Celui où vous ne vous posez plus de question, ou plus rien n’a d’importance que ce que vous vivez à l’instant présent. Vous avez le sentiment d’être dans le jeu, la manette dans vos mains n’existe plus, vous êtes le personnage que vous incarnez. Moi, je l’ai connu ce sentiment, Last of Us est sûrement le seul jeu à m’avoir fait vivre ça.
Putain…
Ce jeu est grandiose.
J’ai toujours pensé que Zelda Wind Waker serait le seul jeu capable de me faire vibrer au point d’être totalement absorbé. Mais je me suis trompé, Last of Us est là, triomphant.
C’est pas possible. Est-ce que, Zelda Wind Waker ne va plus devenir mon jeu vidéo préféré ?
Putain…
J’y croyais pas quand on me disait que Last of Us était une claque. Clairement, j’étais pas fan des jeux violents. Moi, j’ai toujours grandis avec des jeux gentils genre, Rayman, Mario. Et Last of Us, m’a fait découvrir une autre forme de jeu vidéo. Celle où vous êtes dans un monde vrai. Je n’étais pas dans Hyrule, je n’étais pas dans le Royaume Champignon (quel monde de gosse), j’étais dans un monde où tout semblait réel, où chaque lieu avait sa propre histoire renforcée par des lettres retrouvés, pas des objets à terre, des cadavres.
Putain…
Last of Us est un jeu qui vous prend les tripes. C’est comme si, dans ma partie, je n’étais plus moi-même, j’étais Joël, j’étais Ellie (en fonction des moments de jeu). Et lorsque que je me prenais une grave blessure et que je trainais brandissant avec fatigue et douleur mon revolver, je sentais toute la puissance de l’instant et j’étais pris d’une folie intérieure.
« Putain, je vie un truc incroyable là et… Oh mon Dieu un gars ! Tue-le, tue-le !!! »
Ces mots résonnaient dans ma tête. J’étais dans ces moments d’action total. Mais ça n’était pas tout. Car le jeu savait être immersif dans les moments les plus calmes. Ainsi, pendant une dizaine de minutes, je m’attelais à une tâche digne d’un survivant : je chassais. J’avais mon arc à la main, et je le tendais en direction d’un cerf. Il fallait que je sois discret, furtif, précis, méthodique, si je voulais pouvoir manger ce soir.
Quant à l’histoire que j’ai vécue, c’était tout bonnement magique. Tantôt j’étais un homme qui avait perdu sa fille vingt ans auparavant et qui rongé par la douleur, tentait de protéger une gamine. Tantôt j’étais cette gamine complètement étrangère à ce monde dévasté qui découvrait petit à petit les lois de la survie : « tu dois tuer pour rester en vie ». Ces deux personnages, c’étaient moi. Et lorsqu’il fallait les quitter et éteindre la console, le rêve s’éteignait, et je n’étais plus que le pauvre gars de dix-huit ans dans sa chambre.
Mais quand est venu le moment fatidique, celui où je devais quitter ces personnages pour de bon, quand j’ai atteint la fin de ce rêve, alors j’ai pleuré. Enfin, j’ai failli. J’ai senti les larmes. Il n’aurait fallu sans doute que d’une minute de plus et j’étais aussi dévasté que quand Simba retrouve son père mort dans Le Roi Lion (SPOILER). Surtout que cette fin… c’était parfait. C’était genre… j’ai jamais vécu ça. J’étais confronté à un choix terrible, il fallait que j’agisse même si cela allait avoir des conséquences à échelle planétaire. Et quand j’ai fini, j’ai compris que le jeu me guidait depuis le début. Jamais mes choix n’ont eu d’incidence sur la trame de l’histoire, j’ai toujours suivi une ligne directrice tracée par la trame du jeu. Et cette fin en est la preuve ultime. Au final, pouvais-je épargner ces personnes et sauver le monde, au lieu de détruire le destin de l’humanité à cause de choix égoïstes ? Je n’en sais rien, parce que sur le coup, je n’ai pas réfléchi, j’étais dans le jeu, et j’ai tué ces personnes. Et là, il y a eu une musique émouvante, et j’ai pensé :
« De toute ma vie, je n’ai jamais vécu ça ».
Donc voilà, je l’ai peut-être trop dit mais Last of Us, c’est le seul jeu vidéo qui m’a fait vivre un truc pareil avec une manette en main. C’est le seul jeu où j’ai aimé de tout mon cœur des personnages que j’incarnais. Le seul jeu où j’ai cru y être vraiment. En fin de compte, c’est le seul jeu qui mérite que je le mette premier à mon top jeu vidéo.
Alors voilà, maintenant c’est clair, Last of Us, est mon jeu préféré.


2em partie de critique faite le lendemain après une bonne nuit de sommeil


Bon, j’ai été assez ridicule dans cette première partie de critique. Je l’ai écrite juste après avoir fini le jeu et j’étais tellement sous le choc des émotions que je me suis laissé aller par les sentiments et ma critique ne rimait pas à grand-chose.
Donc là, je vais essayer de prendre du recul et d’expliquer clairement et avec des arguments solides, pourquoi Last of Us est le meilleur jeu auquel j’ai joué (tout en évitant de répéter certaines choses de la première partie de ma critique).
En fait, je pense que l’amour que je porte à Last of Us est notamment dû à cette prise de risque au niveau du scénario. J’ai été littéralement surpris par la complexité du scénario et de l’écriture des personnages tellement ça faisait cinéma. Ce jeu a un scénario de grand film. Il reprend une base pourtant simple, une invasion de zombis, un road-movie avec deux personnages que tout oppose, bref, le grand classique. Sauf que Last of Us exploite parfaitement les capacités d’un jeu vidéo. Dans un film, on a deux heures pour s’attacher à des personnages. Dans un jeu, on a toute une partie pouvant s’étirer à des centaines d’heures. J’ai fini Last of Us en une quinzaine d’heures et j’ai largement eu le temps de m’attacher aux personnages.
C’est surtout par l’aspect réaliste qu’on s’attache à eux. C’est en plein milieu d’une session du jeu que Ellie et Joël vont entamer une discussion lambda mais qui renforce le réalisme (avec quelques insultes). L’un balance une blague, l’autre rigole. Quand on tue quelqu’un, Ellie gueule « oh putain » et ça fait vrai. Quand on retrouve une bande dessinée et qu’on la passe à Ellie, elle est contente et son sourire ça donne de la joie. Bref, c’est plein de petits détails dans le gameplay qui donne envie de suivre les personnages.
Quant aux cinématiques, c’est du cinéma. C’est fait avec du CGI et on a l’impression d’être face à un de ces films noirs et durs. Les dialogues sont bons, les expressions de visages ultra bien retranscrites et on y croit. D’ailleurs, les cinématiques ne sont jamais assez longues, toujours bien placées et pas trop nombreuses pour casser le rythme du jeu. Quand y a une cinématique, on pose sa manette, et on contemple.
Le gameplay en lui-même est simple à prendre en main, l’utilisation des différentes armes est parfaitement bien gérée et ce n’est pas compliqué de changer d’arme en plein combat.
Concernant les combats, c’est juste parfait. Ce n’est pas un jeu de bourrin où foncer vers l’ennemi à la Zelda est une solution. Dans Last of Us, il faut utiliser le terrain, se faufiler dans les recoins pour mieux surprendre l’ennemi (d’ailleurs, l’intelligence artificiel est géniale, plus on s’approche de l’ennemi, plus facilement il nous flingue). On a vraiment l’impression d’y être et un sentiment de fierté nous parcours lorsqu’on se jette par surprise sur l’ennemi et qu’on lui enfonce un surin.
Pour ce qui est de l’environnement, il est très vaste. Certains pourront gueuler sur le fait que ce n’est pas un Open World mais on ne peut pas négliger la grandeur du terrain. Les lieux à visiter fourmillent de petites salles où on y retrouve un tas d’objets utilisables dans le jeu. Bref, y a de quoi fouiller dans ce monde dévasté.
Donc voilà, j’espère avoir fait le tour. Je pense que j’en ai assez dit pour vous faire comprendre à quel point Last of Us a été tournant dans ma façon de voir les jeux vidéo et à quel point il m’a marqué. Je félicite Naugty Dog pour leur tour de force et l’écriture magistral de ce chef d’œuvre.
Encore maintenant, je n’arrive pas à croire que j’ai joué à un truc aussi parfait.

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le 8 juin 2017

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James-Betaman

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