Lettre à Ellie
Ça fait quatre jours, moins de quatre-vingt-seize heures, et je ne m'en suis toujours pas remise. Oui, j'ai peur, parce qu'il faut que j'écrive à quel point j'ai aimé The Last of Us. Je dois,...
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le 26 août 2014
130 j'aime
41
Jeu de Naughty Dog, Neil Druckmann, Bruce Straley, Gustavo Santaolalla, Troy Baker, Ashley Johnson, Annie Wersching et Sony Interactive Entertainment (2013 • PlayStation 3)
The Last of Us, pour qui n'a pas suivi peut se résumer à "un énième jeu de zombie" ou encore un "Walking dead du pauvre". Que nenni ! Cela fait approximativement 4 ans que j'essaye de reprendre mon souffle après cet opus.
Naughty Dog a définitivement apporté quelque chose de novateur.
C'est avant tout une histoire : Joël, le quinqua peu bavard et très bougon, ravagé par la perte de ses proches qui rencontre Ellie, une adolescente - au passé d'une noirceur similaire à celui de Joël- à la grande gueule et au regard attendrissant.
Cocktail qui à première vue, paraît explosif et improbable.
Cocktail qui a manifestement un bon goût et qui évolue à l'état sauvage dans un monde post-apocalyptique où la moitié de l'humanité a été décimée et/ou transformée en bête/monstre à cause d'un virus qui ne se soigne visiblement pas à coup d'antibiotiques.
Vous me direz : scénario vu et revu dans des dizaines de films, de séries et de jeux vidéo, nous connaissons le sujet. Pauvre fou !
L'intrigue est savamment ficelée. J'ai été boulversée de la manière la plus totale.
L'aventure et les éléments qui la compose sont incroyablement maîtrisés et ont accrochés mon attention dès les premières minutes de gameplay. Je n'ai donc pas lâché ma manette pendant un bout de temps.
Tout s'enchaîne de manière fluide et mes yeux ont eu du mal à faire la distinction entre les cinématiques et les phases de jeux tellement les deux sont somptueux. L'immersion est totale, c'est un jeu qui se vit, qui se glisse dans nos veines pour ne jamais en ressortir, qui nous suit.
Les personnages sont habillement écrits avec une part d'ombre, de drame en eux, ils ne sont pas lisses ce qui les rend totalement crédibles. On ressent les doutes d'Ellie, les regrets de Joël et leurs angoisses mutuelles. Leurs voix et leurs échanges m'ont traversée, m'ont transcendée comme un doux poison, le meilleur des cyanure. Un cyanure ne m'a pas tuée mais qui m'a transformée tant il était riche d'un point de vue humain.
Les personnages secondaires ne sont pas oubliés ils sont d'ailleurs tout aussi attachants et prennent part à l'évolution du duo Joël/Ellie. À l'image d'un film, certains passages réussissent à me laisser triste, joyeuse mais surtout émue. Ce jeu m'a fait ressentir à l'exactitude le ressenti des personnages et a eu un impact immense pendant mes sessions de jeu.
Côté gameplay, aucun problème au niveau de la maniabilité, c'est assez intuitif et dieu merci, la caméra ne gêne pas le moins du monde. C'est équilibré et rien n'est laissé de côté, rendant l'expérience encore plus exquise.
Au long du jeu, un arsenal d'armes varié est à disposition de ce bon vieux Joël, qui permet de jouer de manière bourrine, cependant les munitions ne sont pas infinies ce qui rend cette technique inefficace. Il faudra jongler entre l'infiltration et la tactique car les autres survivants que l'ont doit affronter sont bêtes de loin mais loin d'être bêtes.
Le jeu aura su me donner un stress certains lors de rencontres avec des infectés, seulement éclairée par ma lampe de poche en entendant seulement l’écho de leurs cris et de leurs claquements. La peur de me faire bouffer la carotide sans ménagement m'a prise plus d'une fois et la tension a fait battre mon cœur de manière certaine.
Beaucoup de choses sont "craftables" dans cet univers et permettent alors de se confectionner toute sorte d'objets indispensables. Des choix sont à faire intelligemment pour ne pas se retrouver bête lorsque l'on est à court de munitions. Il faut donc fouiller les environs et confectionner souvent pour être "à l'aise", Blaise.
Le jeu est donc magnifique d'un point de vue scénaristique, au niveau du gameplay, au niveau des décors, des textures, des animations... J'ai découvert que ma ps3 pouvait me montrer des choses d'une 3D impeccable en dépassant des limites que je pensais atteintes, et tout ça grâce à ce jeu. Un peu comme si ma grand-mère se mettait à faire le grand écart après un triple saut.
Le degré de finition est tel que cela se ressent jusque dans la bande son composée par Gustavo Santaolla. Il parvient à instaurer une ambiance douce tout en pénétrant mon âme pour y déposer des émotions faisant vibrer tout mon corps, et ce, jusqu'à la fin du jeu où l'écran s'assombrit et les cordes de guitare se retrouvent pincées d'une grande mélancolie, et moi avec.
Non, je ne pleure pas, j'ai une poussière dans l'oeil.
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Créée
le 25 févr. 2017
Critique lue 417 fois
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