Si seulement ce n'était pas la dernière histoire.
Lorsqu'un jeu crée par le fondateur de la saga final fantasy sort, c'est forcément un évènement.
Lorsqu'il sort sur une console au hardware dépassé, c'est encore plus intrigant. The Last Story fait parti des jeux que j'attendais du coin de l'oeil avec pour seul argument son CV. Pourquoi du coin de l'oeil ? Parce que les première vidéos parues m'avaient refroidies aussi sec.
Alors qu'en est-il finalement ?
Sakaguchi nous embarque dans un univers plutôt axé Moyen-Age, qui nous rappelle furtivement quelques unes de ses anciennes oeuvres. On incarne alors Zael, jeune adulte dépourvu de sa famille et qui n'a qu'une idée en tête, devenir Chevalier.
Le scénario n'est pas très complexe de bout en bout, mais il est cohérent, servi par une superbe narration, une ost d'une qualité qui nous manquait depuis bien longtemps, par un doublage véritablement "anglais" surprenant, et par des scènes épiques voire parfois cultes.
Techniquement, c'est là que ça fâche un peu. Le jeu est parfois très joli, mais les couleurs sont aussi assez ternes, et pour gâcher un peu la fête, le framerate est totalement à la ramasse.
Heureusement, on passera ce défaut une fois manette en main. C'est un JRPG donc, cela devrait nous induire un jeu plutôt lent. Que nenni, the last story possède probablement l'un des meilleurs gameplay jamais vus dans un JRPG. Intense, technique, jouissif, évolutif, épique, voilà ce que nous réservent les nombreuses scènes d'actions.
En effet, le jeu nous permet d'incarner Zael en combat et d'attaquer directement en temps réel sans bouton. Dans ce RPG, Zael attaque extrêmement vite, sans temps de latence, et peut frapper dans toutes les directions et donc fouetter tous les ennemis autour de lui avec une classe folle. De plus, beaucoup de techniques spéciales utilisant les décors sont utilisables pour varier énormément le style de combat. Et en même temps, on peut choisir les attaques spéciales de nos alliés, qui sont parfois au nombre de 6 ou 7 pour des énormes champs de bataille.
Et pour cloturer le tout, le système des boss est exceptionnel, puisque chaque boss aura une stratégie propre pour être vaincu. Il faudra par exemple utiliser tel sort pour immobiliser l'ennemi, ou bien utiliser tel élément du décors à tel moment. Et ce sursaut d'originalité aurait pu coûter en un nombre de boss réduits. Et bien c'est tout le contraire, il y a énormément de boss de The Last Story, pour autant de superbes batailles.
Si seulement le jeu durait plus longtemps, car il ne faudra pas plus de 20h pour boucler le jeu. C'est court, mais c'est probablement la conséquence directe de l'intensivité du jeu. Surtout que les combats ne se démultiplient pas artificiellement pour augmenter la durée de vie. Donc au final on ne ressent aucune lassitude de bout en bout. Heureusement, un mode new game +, un mode online, et pas mal de quêtes annexes sont là pour prolonger le plaisir.
Pour conclure, The Last Story est probablement mon JRPG préféré sur cette génération de console. Sakaguchi, Uematsu et leurs compères ont réussis à faire passer des émotions là où beaucoup ont échoué.
Amen.
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