La chose la plus importante à savoir sur Trails of Cold Steel II, c'est qu'il est inutile d'y jouer si on a pas fait le premier. Soyons clair, ToCS I et II doivent être considérés comme les deux parties d'un seul jeu et non comme deux jeux distincts.
Soit vous faites les deux, soit vous n'en faites aucun. Voilà qui est dit !
L'histoire reprend pile où s'est arrêté ToCS, avec un Rean Schwarzer en compagnie de Valimar et de Céline, le chat d'Emma, et sans nouvelles du reste de la Classe VII. Très vite, on apprendra que Rean est resté inconscient un mois entier et qu'il s'est passé beaucoup de choses pendant ce temps-là.
Depuis l'assassinat du Chancelier Osbourne, l'Erebonie est en proie à la guerre civile. Le duc Albarea, à la tête des armées provinciales et d'une large troupe de mercenaires, tente de prendre le contrôle du pays. L''armée impériale et la RMP, restés fidèles au chancelier et la famille impériale, lui font face.
L'objectif de Rean sera dans un premier temps de retrouver ses camarades et dans un second temps de trouver la place de la Classe VII dans ce conflit.
Le jeu est beaucoup moins linéaire que le premier. À partir de la moitié du jeu, on a enfin accès à la carte du monde et on décide nous même où aller. Plus on avance dans le jeu, plus le nombre de régions accessibles augmente. C'est agréable.
Par certains côtés, le jeu m'a rappelé les Suikoden. Rean va devoir recruter tous les étudiants de l'académie pour au final se retrouver à la tête d'une petite armée. On aura aussi un QG qui évolue au fil des recrutements.
Le casting est clairement le point fort de la série. Les personnages principaux comme secondaires, alliés et adversaires, sont travaillés et ont tous une histoire intéressante à découvrir. On retrouve ce souci du détail même dans les PNJ les plus insignifiants. Si comme moi vous avez pris le temps de discuter avec les habitants de chaque ville, vous les retrouverez tous et pourrez découvrir la suite de leurs histoires personnelles, aussi anodines soient-elle. Je trouve que cela ajoute énormément de charme à ces jeux !
Techniquement, c'est exactement le même jeu que le premier. On traverse d'ailleurs beaucoup d'environnements connus (et de nouveaux aussi, rassurez-vous).
Côté système de jeu, il y a plus de nouveautés. Les deux principales sont :
- L'Overdrive : Sous certaines conditions, deux personnages liés peuvent effectuer un overdrive. Cela leur donne trois tours de jeu gratuits, remplit 30% de toutes leurs jauges (HP, EP, CP). soigne les altérations d'état, toutes les attaques deviennent critiques et tous les arts sont lancés sans temps d'incantation. Bref, ça fait le café ! Cela paraît too much, mais la difficulté des combats est prévue en conséquence. Finalement, c'est plus équilibré que cela en a l'air.
- Les combats de mechas, à peine entraperçus dans l'épisode précédent, sont développés. Nos alliés peuvent nous soutenir avec des attaques spéciales ou en nous donnant des bonus. Ça reste malgré tout assez basique. Comparé aux combats classiques, je les ai également trouvés plus faciles, dans l'ensemble.
Même si on reste largement en terrain connu, les nouveautés sont suffisantes à mes yeux. Elles viennent enrichir le gameplay sans l'alourdir ni le déséquilibrer. C'est du bon travail.
En conclusion, les deux premiers Trails of Cold Steel forment un J-RPG au charme indéniable. L'histoire est lente à démarrer, elle souffre de longueurs dans sa première partie, très dirigiste, mais elle prend de l'ampleur dans sa suite. Sa plus grande force est son casting de personnages principaux et secondaires, et sa multitudes d'histoires dans l'histoire qui rendent son monde vivant et crédible.