The Legend of Zelda: Breath of the woaw

Si les épisodes 2D de la saga Zelda ont toujours su trouver leur publique car ils proposaient toujours quelque chose de nouveau, ça n'a malheureusement pas toujours été le cas des épisodes 3D qui ont connu un petit passage à vide depuis le fort apprécié, mais néanmoins médiocre "Twilight Princess". En effet la formule état à l'époque déjà vue et moins bonne que les copies précédentes. Ensuite est venu Skyward Sword qui a essayé de nouvelles choses, même si on a été forcés de balancer nos bras devant la télévision pour pouvoir jouer et qui lui est plutôt l'épisode mal aimé (alors qu'il tentait plus de chose que le titre précédent, mais bon, soit...). On s'est alors retrouvé pendant une bonne dizaine d'année sans un gros épisode Zelda en 3D véritablement marquant, d'autant plus que dans le même temps, les épisodes 2D connaissaient également une baisse de qualité avec les épisodes DS. C'est alors que Breath of the wild, une fois annoncé lors de l'E3 2014 était attendu comme le messie. Après 3 ans d'attente et une nouvelle consolé accouchée de la part de Nintendo, le voici alors entre nos mains.

Et mon dieu, qu'est-ce qu'il a dépassé nos attentes à tous ! Enfin... à part quelques réfractaires obstinés, qui ont cependant formulés parfois quelques remarques pertinentes, sur lesquels je reviendrai plus tard. Je pense que cela est du à un effet de surenchère sur la vente du jeu concernant le fait qu'il était soit-disant parfait, alors qu'aucune oeuvre, d'aucun média ou d'aucune forme d'art ou d'artisanat n'est jamais parfaite. Et ça, il est vrai que la presse spécialisée ne s'est pas privé d'en mettre une surcouche sur ce jeu, ce qui en à sans doute, et je peux les comprendre, dégouté certains avant même d'avoir pu poser leurs mains dessus. Mais trêve de psychanalyse de quelques râleurs, parlons du jeu.

Déjà, c'était quand la dernière fois qu'un jeu a eu la capacité de me donner l'illusion que j'étais totallement libre, dans un univers absolument gigantesque que je pouvais explorer comme bon me semblait, sans me sentir contraint par des règles parfois absurdes qui m'étaient imposées ? Ha oui, sans doute quand j'avais 8 ans et que je me prenais pour un grand chevalier d'un royaume imaginaire alors perdu dans les bois près de chez moi avec mes amis. Car oui, le pari est réussi pour Miyamoto qui a réussi à pondre une licence qui à su grandir et arriver à une telle maturité. Donner un plaisir de jeu à un adulte équivalent à ce que peut ressentir un enfant enfermé dans son imaginaire parfois débordant et n'ayant comme limite que l'heure du diner à laquelle il faut rentrer à la maison. Et pour que ce jeu puisse donner une telle sensation, il a fallu que cet open-world se libère de beaucoup de contraintes qui était alors dictée par des oeuvres contemporaines. Dés que vous sortez de votre crypte, le monde est à vous... Enfin, le plateau du prélude dans un premier temps, ce qui vous laisse quand même un énorme terrain de jeu dans lequel vous pourrez d'ores et déjà expérimenter les possibilités offerte par le jeu afin de vivre cette grande aventure. Parce que oui, le jeu ne vous prends jamais par la main, sans pour autant vous laisser complètement perdu. On vous suggère toujours l'une ou l'autre chose à faire, sans jamais vous forcer pour autant. Qu'il s'agisse d'un élément de la trame narrative principale ou non. Et à ma connaissance, aucun autre jeu de cet ampleur avec un tel niveau technique ne l'a fait (parce que oui, ne venez pas me sortir un obscur jeu textuel des années 80 dans lequel on pouvait faire cela, ça n'est évidemment pas comparable). Au début cependant, le jeu va vous forcer un court instant à vous familiariser avec les éléments clés de gameplay qui vous serviront tout du long de votre périple à progresser. Car oui, des nouveautés qui vont déstabiliser les habitués de la saga il y en a quelques une.

D'abord la jauge d'endurance (déjà apparue de Skyward Sword) vous permettra de sprinter ou de faire de l'escalade pendant une durée limitée. Il faudra alors être attentif à ne pas consommer cette jauge, à moins de la remplir à nouveau grâce à de la nourriture ou en arrêtant de l'user simplement, sous peine d'être essouflé et donc vulnérable. Du coup, vous apprenez également que les coeurs cachés dans l'herbe, ben ça n'existe plus, il vous faudra cuisiner, ou acheter des mets, à consommer lorsque vous aurez besoin de bonus, ou de récupérer de la vie ou de l'endurance. Aussi, on vous apprends que dans ce Zelda, c'est fini de se battre avec des épées légendaires et autres boucliers en alliage massifs vêtu d'un fin tissu sensé vous protéger d'attaques féroces. Maintenant vous devrez récupérer l'équipement de vos adversaires et acheter des tenues décentes, ou alors, utiliser votre tête. Et utiliser votre tête dans le jeu, on va vous le demander souvent en résolvant des énigmes. Chose que vous pourrez faire avec un nouvel élément de gameplay, que sont donc les outils, qui vont remplacer les objets tels que les lanternes, grapin etc... Vous aurez alors un nombre limité d'outils que vous pourrez utiliser afin de résoudre des énigmes, mais qui vont également vous aider à explorer. Quel magnifique couteau suisse.

Je fais alors un petit encart concernant ces deux derniers points de gameplay. Beaucoup ont fait le reproche, à juste titre, que le système d'armes qui se cassent était perfectible. point avec lequel je suis assez d'accord. Mais au moins ce système d'arme permet d'avoir une marge de progression plus grande et cela permet de faire évoluer le challenge tout au court du jeu. Ainsi, même si vous connaissez le pattern d'un ennemi en particulier, étant donné que les armes sont limitées vous ne pourrez les affronter que lorsque vous aurez récupéré un équipement suffisamment correct pour l'affronter. Ou alors, être très patient et utiliser votre cerveau. Ceci dit, si je ne trouve pas ce système si contraignant que ça (surtout qu'à la fin du jeu, on se surprends à rouler sur le jeu tellement toutes les armes deviennent puissantes, et donc la casse n'est plus un problème), c'est vrai qu'il serait sans doute judicieux de la part de Nintendo de l'améliorer pour le prochain opus (comment ? C'est à eux de se creuser la tête, c'est pas mon taf' ). Second point, sur les outils, beaucoup ont fait le reproche de ne pas retrouver les objets emblématique de la série, mais sérieusement là, je ne comprends pas. En fait, le reproche c'est que vous ne retrouvez pas votre vieux doudou ? C'est à dire que c'est pas grave de pas retrouver l'aérouage, qui était déjà une idée de merde dans Twilight Princess, ou la lanterne dont les idées de gameplay étaient déjà éculée dans les précédents titres. Dans BOTW au moins, tous les objets utiles sont de retour et le reste a été nettoyé. De plus on a quand même le Cinétis et l'aimant qui sont des éléments originaux et très bien utilisés.

Tout cela étant dit, la grand nouveauté qui va vous permettre de donner une nouvelle dimension à l'exploration, c'est le paravoile qui va vous permettre de vous envoler depuis les hauteurs d'Hyrule pour scruter l'horizon et toiser du regard toutes les créatures peuplant les ruine en dessous de vous. Seuls quelques jeux auparavant sont parvenus à retranscrire une telle liberté de mouvement dans un jeu (la série des très bon, mais imparfaits Just Cause notamment). L'exploration d'ailleurs n'est agréable que si le terrain de jeu nous donne l'envie de l'explorer. Et là aussi, Nintendo à réussi à nous créer un level-design parfaitement maitrisé. Même sans la carte nous ne sommes jamais perdus, grâce à des repères savamment placé qui nous permettent de nous situer même à une large échelle. Le fait que le jeu est parsemé de récompenses ci et là nous pousse d'ailleurs à la curiosité et à voir ce qui se cache sous ce rocher ou derrière cet arbre-là, qu'on en oublierai presque notre quête. Là également, certains reprocheront le manque de vie dans ce grand environnement. Or il ne faut pas oublier que le contexte de ce Zelda est dans un univers post-apocalyptique et qu'il paraît évident que les survivants se sont terré dans quelques bastion résistants aux différents bokoblin ou autres Lézalfos. Bref, à mon sens, la faune et la flore dans ce monde est plutôt bien équilibré, bien qu'il vrai que quelques villages supplémentaires n'auraient peut-être pas été de trop. Heureusement, nous croiserons tantôt quelques personnages qui nous donneront des quêtes secondaires à accomplir si l'on souhaite toujours sans obligation. L'un des reproches que je ferait sans doute à ce niveau là est que les récompenses sont rarement à la hauteur de nos attentes. Ce qui fait qu'on est vite découragé pour faire les suivantes. De plus ces quêtes ne racontent pas toujours des choses intéressantes, et même sont parfois juste des prétextes à l'exploration, mais sans jamais approfondir l'univers de ce titre.

Là où les récompenses sont plus intéressantes par contre, c'est dans les sanctuaires, autre nouveauté du titre. Au revoir les longs donjons et bonjour aux sanctuaires qui se trouvent parfois sur notre route ou qui sont parfois bien caché, et qui abritent des petits défis ou d'autres énigmes à accomplir afin d'obtenir une orbe. Orbe qui nous servira si on en échange un nombre suffisant contre une extension à notre jauge d'endurance ou notre barre de vie. Il s'agit là évidemment de l'un des moteurs principaux de l'exploration, car ces récompenses vous aideront grandement à terrasser vos ennemis ou à aller vers des horizons encore plus lointain. L'autre moteur à l'exploration, ce sont également les tours qui vous permettent, si vous arrivez à leurs sommets de dévoiler une partie de la carte. Ici aussi, il s'agit de points parfois discuté par les détracteurs. Les tours notamment ne me semble en effet peut-être pas nécessaires. Si certaines d'entre elle constituent un défi pour les grimper, la plupart sont surtout redondante et on se dit que finalement, la découverte de la carte à pied, ça aurait tout aussi bien fonctionné. Pour ce qui est des sanctuaires, beaucoup regrettent la disparition des donjons et je suis en partie d'accord. Je pense en effet que la disparition de ces dernier sont une bonne chose, en tout cas, lorsqu'ils étaient axés sur un seul élément de gameplay ou un seul objet à utiliser en particulier. Mais ceux-ci semble plus intéressant tant ils demandent une maîtrise complète des outils à disposition. Cependant, le challenge des énigmes imposés par ceux-ci souvent peu relevé nous laisse trop vite et trop souvent sur la faim. On espère que le prochain jeu corrigera le tir et saura proposer des challenge à la difficulté variée pour ravir tout le monde.

L'exploration également est supportée par une ambiance musicale assez discrète, éloignée des thèmes épiques que l'on a l'habitude d'entendre dans la série. Et pour le coup, si l'exploration est d'autant plus agréable, je doit avouer qu'il manque peut-être un ou deux thèmes marquant, ne serait-ce que quand l'action y est à son climax ou lors de passages marquant. Car les musiques qui sont un tant soit peu marquante sont en réalité des remix de morceaux musicaux provenant d'autres épisodes de la série. On retiendra surtout les quelques notes musicales lors de l'exploration car elles sont répétées en boucle.

Enfin, je terminerai par le scénario et la narration qui semble être inégale. D'un coté, on a une idée géniale qui qu'on ne tient jamais le joueur par la main et on ne le contraint jamais à aller à un point si il n'en a pas envie, ce qui permet même au joueur de passer à coté de l'histoire pour en découdre avec le boss du jeu. De l'autre, et bien c'est que cela à forcé les scénaristes à créer un scénario moins intéressant et une narration peu originale à base de flashback, dans lequel on en apprends finalement plus sur Zelda qu'autre chose. L'écriture de son personnage est d'ailleurs plus intéressant que dans la plupart des titres (ou finalement, seul Wind Waker avait réussi à rendre le personnage vraiment intéressant). Par contre, le jeu arrive à subtilement mettre des éléments ça et là encore ne fois que l'on ne déniche qu'en explorant un peu le jeu et qui nous donne des détails sur le passé de ces terres d'Hyrule dévastées par le mal. ce qui est, à mon sens, plus intéressant.

En conclusion, je dirai que ce n'est pas le jeu parfait, et que la saga Zelda à encore beaucoup d'autres horizons à explorer si elle veut se bonifier. Mais ses petits défauts (qui en exaspèreront certains malgré tout, on y peux rien) ne viennent en rien gâcher ses nombreuses et énormes qualités. Cela fait d'autant plus plaisir que les épisodes 3D étaient comme figés dans leurs propres conventions depuis plus de 10 ans. Certains consommateurs regretteront qu'on arrête de leur vendre la même recette encore et encore, mais personnellement, je préfère avoir du renouveau quitte à prendre des risques, ici récompensés. J'ai fait l'impasse sur quelques éléments qui me semblent mineurs, comme la gestion de la météo par exemple, sinon, ma critique aurait été trop longue. Mais tous les éléments sont bien là pour réussir à offrir au joueur suffisament d'éléments pour qu'il puisse s'amuser, sans jamais se sentir contraint par des règles de jeu frustrantes qui font sortir le joueur de son expérience. On à là un vrai souffle sauvage qui déferle non pas uniquement sur la saga Zelda, mais bien sur le monde du jeu vidéo moderne à gros budget.