Le plein de super
Dès les premières secondes où l'on a le contrôle de Link, c'est la claque. Je n'étais pas sûr de prendre la Switch quelques jours encore avant sa sortie, mais j'apprécie les licences Nintendo,...
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le 15 mars 2017
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Jeu de Nintendo EPD, Monolith Software, SRD et Nintendo (2017 • Nintendo Switch)
Jamais un jeu vidéo ne m'avait mis une telle claque depuis que j'ai commencé à jouer enfant, tout simplement. Zelda : Breath of the Wild, c'est tous mes rêves et fantasmes les plus fous, ceux que je n'étais même pas en mesure d'imaginer, qui prenaient soudain vie sous mes yeux.
Depuis mes premières heures de jeu il y a 7 ans jusqu'à aujourd'hui, très peu d'œuvres m'ont autant impacté, pour l'expérience elle-même et dans mon rapport au jeu-vidéo.
Je vais commencer en parlant de l'univers, construit et pensé de manière assez formidable.
Premièrement, grâce à la carte qui m'a sans cesse poussé à l'exploration, intelligemment, sans être répétitive, avec des zones variées en paysage et populations amicales et hostiles, denses en détails et trésors cachés, où la nature abondante, le climat redoutable, les montagnes vertigineuses qui ne demandent qu'à être escaladées, lui insufflent la vie partout où l'on pose les yeux.
Deuxièmement, la bande originale du jeu, qui fait partie intégrante de cet univers et m'y a parfaitement embarqué dans les nombreuses situations, magistralement composée et orchestrée, à tel point que je voudrais écrire une critique entière dessus. C'est la nature sauvage épurée, la liberté des grandes chevauchées où l'on se perd dans la contemplation d'un paysage abandonné, le mystère d'une légende des temps anciens, la solitude de se sentir minuscule face à des forces qui nous dépassent, la quête d'un apaisement pour des fantômes torturés, la résignation contre une inquiétude grandissante dans un immense château corrompu, le dernier souffle épique pour sauver une princesse et ce qu'il reste d'un monde en ruine.
Troisièmement, grâce à la narration du jeu, que j'ai trouvée très prenante, d'autant plus grâce aux souvenirs à trouver pour nous récompenser de l'exploration et des combats de boss. L'histoire du passé fait lien avec le présent de manière équilibrée pour garder un bon rythme. Un moyen simple mais efficace pour me faire sentir impliqué dans l'histoire et ses enjeux, en la découvrant comme et quand je le veux, et non me mettre dans une situation de spectateur détaché qui se précipiterait vers le lieu indiqué pour avoir la prochaine cinématique sans se préoccuper du reste, sans profiter de l'expérience et des sensations, sans jouer. La princesse Zelda est par ailleurs sa version la plus originale et travaillée, je me suis attaché à elle en apprenant à connaître ses envies et ses peurs, grâce à des cinématiques et un doublage français vraiment réussis.
En 3 mots, un univers organiquement continuellement interactif, ce qui, selon la définition la plus brute du média jeu-vidéo, touche (presque ?) objectivement à la perfection, et je pense ici que c'est le cas.
Subjectivement, pour compléter ce que j'ai dit plus haut, j'ai été conquis par ce monde post-apocalyptique où la beauté de chaque lieu provoque la contemplation, voire la fascination, où chaque personnage peut devenir attachant et mémorable, où je me souviens de chaque parcelle que j'ai conquise par un hasard ou une ingénieuse idée permis par les développeurs.
En ce qui concerne l'histoire, voir après 70 heures de jeu Zelda détruire Ganon et courir dans les bras de Link était un bel accomplissement ; ce n'est que quelques dizaines d'heures encore après (soit plusieurs mois dans la réalité) que le sentiment de vide intérieur est apparu ; ce n'est qu'il y a 1 an, en réécoutant le thème principal, en pleurant de pur bonheur et de pure tristesse à la fois, que j'ai réalisé à quel point cette aventure m'avait marqué.
Cette scène me disait que c'était la fin d'un périple long et épique me ramenant à l'écran-titre, et qu'à présent aucune autre partie, voire peut-être aucun autre jeu, ne pourra me procurer à un degré aussi haut cette sensation de découverte et ce sentiment insouciant et euphorique de vivre une épopée éternelle. Cette scène, c'était le point de bascule de mon rapport aux jeux-vidéo.
Je ne joue jamais deux fois à un même jeu depuis Zelda : Breath of the Wild, j'apprécie simplement le voyage éphémère et les souvenirs qu'ils me laisseront, car c'est pour moi là leur beauté intrinsèque, y rejouer la dénaturerait.
Merci à Nintendo et Monolith Soft pour cette aventure sans pareil.
J'ai écrit cette critique pour enfin poser mon avis, et dans l'espoir de donner envie à quelqu'un qui ne l'a jamais fait de faire ce merveilleux jeu. Ou si quelqu'un se reconnaît dans ce que j'ai écrit, c'est sympa aussi.
P.S. : mention spéciale à la bande-annonce de janvier 2017, magistrale, je pense qu'aucune autre ne pourra jamais me faire le même effet
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Créée
le 27 mars 2024
Critique lue 13 fois
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