Mon premier choc avec l'animation japonaise a été avec Princesse Mononoke. Avec l'animation tout court en fait même. C'est celui qui m'a fait réaliser la richesse des Anime et donné conscience que des sujets adultes pouvaient être traités en animation.


Il y a des tonnes à dire dessus, mais j'imagine que sa représentation de la nature avait déjà à l'époque fait écho avec l'idée que je me faisais d'Hyrule. Une contrée majestueuse et luxuriante, où chaque arbre peut cacher un mystère, un brigand, où chaque clairière peut révéler un trésor oublié ou un être légendaire.


En grandissant j'ai trouvé les jeux Zelda étriqués par les contraintes techniques, la conception de leur monde m'inspirant plus Disneyland que des contrées interminables. De son côté Mononoke m'émerveillait toujours autant, mais restait tout aussi impalpable, non-interactif.


Et puis est arrivé Breath of the Wild. D'un seul coup ces deux œuvres ont en quelque sorte fusionné. Et la magie que mes yeux d'adultes n'arrivait plus a voir, je l'ai vue à nouveau dans ce jeu. J'ai bien dû mettre 180 heures dans le jeu. Je n'ai jamais arrêté de découvrir de nouveaux lieux, de nouveaux secrets. Tout dans le jeu participe à nous sentir ailleurs, à y croire.


Comment ne pas être transporté, quand arrivé en haut d'un pic à la nuit tombante, accompagné de quelques discrètes notes de piano, on surplombe une vallée ou l'on devine des marécages, des plaines, des lacs. On devine un bosquet avec des chevaux sauvages. Les nuages s'accrochent au sommet des montagnes au loin. Des lumières percent l'obscurité naissante, là un sanctuaire, là un village où les habitants rejoignent leurs maisons, là une tour dominant une autre vallée, mystérieuse. Une fumée s'élève d'un bois. Une voyageur égaré ou faisant une étape ? Un camp de moblins ? On pourrait aller y jeter un œil, pour en être certain.


Soudain le vent se lève, l'ambiance à changé. Un mouvement attrape notre le coin de notre regard. Un dragon aux écailles lumineuses serpente dans le ciel. Impossible de le suivre, malgré la souplesse et apparente lenteur de ses mouvements, il traverse le ciel à une vitesse que même le meilleur destrier ne peut égaler.


Dehors, la vraie nuit est vraiment tombé. Bizzare, mes yeux me picotent. En même temps ma montre indique 3h...

Albob
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le 22 mai 2019

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Albob

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