Un jeu Zelda inspiré par Twin peaks qui n’a rien à voir avec les autres Zelda : si seulement les spin off de séries connus pouvaient avoir la qualité de ce jeu.
Pensé à la base comme une adaptation de A Link to Past, le jeu est devenu tout autre chose. Le passage de SNES à GameBoy à l’époque signifiait souvent une dégradation du produit original dû aux limitations technique de l’appareil. J’avais été traumatisé par la version GB de Donkey Kong Country. Ici, avec Zelda, c’est totalement différent, on est pas devant une version « lite ». Même si le monde de Link’s Awakening est plus petit en taille que ATTP, j’ai eu plus l’impression que ce jeu ajoutait des éléments plutôt qu’il n’en retirait. On a plus de cutscenes, de personnages marquants et plus de musiques (incroyables d’ailleurs).
Certes, on est retour à un schéma de jeu linéaire, mais la progression du jeu est exceptionnel. On a l’impression que chaque « carré » de la map est utilisé de manière optimale. La taille du monde est à mon sens idéal : ni trop grand ni trop petit. A chaque nouvel item, on a plaisir à revoyager à travers ce monde pour découvrir de nouveaux secrets, là ou LTTP avec ces deux mondes parallèles me paraissaient trop grands et déroutants. Link’s Awakening est-il plus facile ? Si on le compare à ces prédécesseurs, la réponse est clairement oui.
Spoilers : Après la découverte que l’île n’est qu’un rêve, j’ai été marqué par le fait qu’on envisage le jeu de manière plus mélancolique. Métaphore du joueur peut-être mais finir le jeu signifie la disparition Koholint. L’ambivalence dans lequel on se retrouve est vraiment unique. Après la lecture de la fresque, on pénètre le sixième donjon et cette musique joue en boucle que je trouve particulièrement triste https://www.youtube.com/watch?v=4X6UqQDmjBk
C’est mon premier jeu Zelda que j’ai joué et fini (grâce à un magazine) que j’ai absolument adoré. Presque 25 ans plus tard, l’expérience est quasi la même. J’y ai joué avec le sourire.