Quelques jours avant la sortie de Majora sur 3ds, je discute au bar avec des amis. Avec mon pote Arnaud, on fait part aux autres de notre excitation et notre plan de faire le tour des magasins de JV pour trouver le jeu le plus tôt possible. Et là, notre vieil acolyte Théo nous met en garde : "il est bien chaud celui-là, vraiment différent des autres, je l'ai jamais fini". Peur sur Hyrule.
15 jours et 22 heures de jeu plus tard, verdict.
La grande force de ce Zelda est l'importance qu'il accorde à ses nombreux personnages. Même avec seulement quelques lignes de dialogue, on y croit à cet univers. Chaque personnage a une âme, et n'est finalement pas un simple PNJ à qui on arrache un bocal pour une quête secondaire sans intérêt. On assiste à de beaux moments qu'on ne pensait jamais voir dans un Zelda : les retrouvailles entre un père et sa fille, le réveil d'un bébé goron, une ballade en carriole avec une jeune fille sans famille... Dans Majora's Mask, ce n'est finalement pas la quête qui prime mais bien cet espoir d'offrir un monde meilleur aux créatures de Termina.
Niveau gameplay, les masques apportent énormément. Ils sont tellement pratiques, qu'on finit par laisser Epona brouter tranquillement au pré (bien utile le masque goron). Qui n'avait pas rêvé de faire de la guitare avec un Zora, ou de dévaler des pentes en Goron ? Alors, il arrivera qu'on râle devant certains passages assez redondants (cf. le puits des momies) mais le jeu reste très solide de ce point de vue là.
Enfin, que dire sur ces sublimes musiques. Rien, si ce n'est que c'est juste magnifique.
Zelda MM fait partie de ces jeux qui visent plus haut qu'une simple expérience ludique. Zelda MM, c'est de la mélancolie, de l'émotion. Zelda MM, c'est un jeu à part qui vous donne envie d'aimer votre prochain.
C'est simple, Zelda MM vous redonne foi en l'Humanité.