On pourra dire ce qu’on veut d’Ocarina Of Time. Que c’est le plus grand jeu de tous les temps, qu’il a toutes les qualités du monde, qu’il est révolutionnaire, que c’est un chef d’œuvre absolu.
Pour moi, Ocarina of Time, ce n’est pas ça.
Pour moi, Ocarina of Time, c’est le début d’une histoire, d’une liaison d’amour inconditionnel avec une franchise.
Je me souviens parfaitement de comment ce jeu m’est tombé dans les mains et dans quelles circonstances je me suis mis à l’aimer.
J’avais cinq ans, j’étais un accro aux jeux vidéo. Je passais le plus clair de mon temps à jouer à Rayman ou à Mario. Et un jour, lors d’un énième passage dans mon magasin de jeux vidéo, ma mère a vu la cartouche. Ce que je ne savais pas, c’est qu’elle avait déjà fait l’expérience d’un Zelda, et qu’elle avait aimé ça. Je me suis retrouvé face à elle, me suppliant de l’acheter. Et comme j’étais un gentil garçon et que je ne voulais pas faire de peine à ma maman, j’ai acheté cette foutu cartouche.
De retour à la maison, nous avons insérés la cartouche dans notre console et j’ai passé un très mauvais quart d’heure. Nous étions dans le village Kokiri, il fallait que je cherche une épée et un bouclier. Mais une chose m’agaçait, c’était l’absence désespérante d’ennemis. A quoi bon me trimballer avec une épée si ce fils de pute de Mido ne me laissait pas aller voir l’Arbre Mojo.
Et puis j’ai vu l’Arbre Mojo, je suis rentré dans sa bouche (n'y voyez aucune allusion sexuelle).
Une heure plus tard, après avoir affronté des ennemis, m’être procuré un lance-pierre, avoir récolté un tas de rubis et combattu la terrible Mogma, j’étais changé. Mon addiction s’était multiplié puissance mille.
Ma mère avait fait une terrible erreur. Elle qui voulait me détacher des jeux vidéo, elle m’y avait enfoncé encore plus profondément.
Et j’ai continué. J’ai acheté Wind Waker (édition limitée avec Ocarina OF Time) sur Gamecube. Comme ça, quand ma N64 m’avait lâché, je pouvais encore jouer à Ocarina Of Time.
Et j’ai continué, encore et encore.
Me balader dans la plaine d’Hyrule avait quelque chose de magique quand j’avais cinq ans. Aujourd’hui, cet émerveillement ne m’a pas quitté. J’ai beau avoir fini quinze fois ce jeu, je ne m’en lasse pas.
Aujourd’hui, je joue nettement moins aux jeux vidéo, on pourrait presque dire que je suis guéri. Mais une chose ne s’est pas atténuée avec le temps, c’est cet amour inconditionnel que j’ai pour cette franchise. Et cette amour a débuté avec Ocarina Of Time.
Avec le temps, j’ai pu me procurer une bonne quinzaine de jeux Zelda. Et même si The Wind Waker reste mon petit chouchou, Ocarina Of Time demeure le volet que je respecte le plus car c’est lui, qui a changé ma vie.