The Legend of Zelda: Oracle of Ages
7.7
The Legend of Zelda: Oracle of Ages

Jeu de Capcom et Nintendo (2001Game Boy Color)

Critique de The Legend of Zelda : “Oracles Series”, par Virgile_Kr

Oracles Of Ages et Oracle of Seasons sont deux jeux sortis en 2001 sur Gameboy Color, et ont été développés par Capcom. Déjà, dans cette phrase, la série Oracle est bien à part :


  • Ils n’ont pas été développés directement par Nintendo, mais ont été “sous-traités” à Capcom. Bon, oui, Shigeru Miyamoto a quand même participé au développement, ils n’avaient pas carte blanche non plus.

  • Il s’agit de deux jeux, réellement différents. Non, ce ne sont pas ici Pokémon Rouge et Bleu (bien que les couleurs soient les mêmes), où les deux jeux sont identiques à quelques bestioles près. Non, ici, à part le moteur graphique/gamplay, on a affaire à deux jeux différents, avec des armes différents, une carte différente, des donjons différents, des ennemis différents… Deux jeux différents donc, mais liés ! Nous en reparlerons plus tard de ce lien.


Pour donc traiter ce cas particulier, je vais donc faire une critique particulière : une grande partie sera commune entre ma critique d’ Oracles Of Ages et celle d’Oracle of Seasons, puisque je vais dans un premier temps étudier l’ensemble qu’ils constituent, avant de d’appuyer un peu plus sur les divergences entre les deux jeux. Enfin, en bonus, je mettrait la critique que j’avais écrite sur Oracle of Ages seul, lorsque je l’avais fini. J’ai attendu de finir les deux jeux, dans les deux sens (Ages→ Seasons, puis Seasons → Ages) avant d’écrire cette critique, pour vraiment avoir une vue d’ensemble et l’expérience “complète”



Partie I : Critique de la “Série des Oracles”



Scénario


Bon, globalement, le scénar, c’est un scénar de Zelda : un gros méchant pas beau veut conquérir le monde et toi, mec qui sort de nulle part, tu vas te manger des donjons pour réunir des artefacts et poutrer le gros méchant pas beau. Plus dans le détail, ce gros méchant pas beau va enlever l’oracle de votre jeu pour utiliser ses pouvoirs et faire régner le chaos. Dans le carré gris, vous trouverez le script un peu plus détaillé si vous le souhaitez.


Au cours de l’histoire, il se révèle que ce gros méchant pas beau n’est pas tout seul, c’est Twinrova qui est derrière. Une fois le gros méchant pas beau battu, vous allez dans l’autre jeu, où l’autre oracle se fait enlever par un autre gros méchant pas beau, toujours Twinrova dérrière. Sauf qu’en cours de jeu, Zelda se pointe, et se fait au final elle aussi enlever, par Twinrova en personne. Une fois le second gros méchant pas beau nettoyé, vous aller botter les fesses de Twinrova, puis Ganon apparaît, vous l’éclatez aussi. C’est bon vous avez fini, la paix revient, vous allez vous balader en bateau.


Le scénario contient quelques rebondissements, et des personnages secondaires allant de sympas à attachants. Un déception tout de même, ce jeu ne contient aucune révélation sur la grande histoire d’Hyrule et la “timeline complète”, pourtant il y avait de quoi faire, puisque que trois oracles apparaissent, et semblent étrangement liés aux trois déesses d’Hyrule. Mais à aucun moment on ne sait ce qui les relie réellement… Peut-être que si le jeu avait pu sortir en trois opus, avec un “Oracle of Secrets” vert, on aurait connu l’origine de la Triforce ? Mais je m’égare là...


Gameplay


Le moteur est sensiblement le même que pour Zelda Link’s Awakening (que j’abrégerai « LA » à partir de maintenant). Une grosse différence réside cependant en les menus qui ici sont en trois écrans (là où il n’y en avait qu’un dans LA), car il y a bien plus de choses à transporter. Il y a trois grosses nouveautés (qui sont à l’heure où j’écris encore des exclusivités) dans ces jeux, qui offrent des possibilités nouvelles. Ce sont les graines, les anneaux et les graines “gasha”. Les graines permettent des choses sympas à Link (allumer un feu, courir vite, se téléporter...), ou peuvent être lancées (sur les ennemis pour les tuer, sur des interrupteurs pour les enclencher…). Les anneaux, à collectionner, donnent pour la plupart des améliorions à Link (plus de force, plus de résistance…). Enfin les Graines Gasha doivent être plantées, et quand vous revenez plus tard, elles donneront un objet (allant de quelques rubis à un Quart de Cœur).


Une autre nouveauté est la présence de compagnons : en kangourou boxeur, un ours volant et un lézard nageur. À mon goût, ils auraient bien plus leu place dans un jeu Kirby, mais bon, une fois passé le cara-desing, ils offrent quelques variations de gameplay non désagréables (mais peu fréquentes). Toujours dans les variations de gameplay, les phases en vue de côté de LA sont de retour, et − il me semble − sont plus nombreuses. Ce n’est pas Zelda II non plus, mais c’est sacrément notable. On trouve enfin quelques mini-jeux, dont certains sont obligatoires pour avancer dans l’aventure.


Graphismes


Là encore, on sent le que le moteur de LA été repris. Enfin, celui de LA DX, puisque c’est quand même en couleurs. Il y a du coup des jeux de couleurs (selon la saison, ou l’époque où vous situez, les décor changera, certaines zones ont aussi leurs couleurs propres). C’est quand même sacrément beau pour de la Gameboy ! En plus on a le droit à quelques “photos” lors des éléments clés, superbement détaillées, ainsi qu’à quelques cinématiques, certaines en “photos”, d’autres en “sprites classiques”, qui rendent bien.


Musiques


L’influence de LA se fait toujours sentir de prime abord, notamment avec l’overworld qui est quasiment identique. Mais plus on avance dans les jeux, plus on a le droit à des thèmes originaux. Si une partie de ces thèmes nouveaux ne sont pas exceptionnels, quelques perles se trouvent ici et là. Franchement, c’est beau pour de la GBC !


Durée de vie


Chaque jeu à 8 donjons, ce qui donne déjà une durée de vie conséquente rien que pour l’histoire principale (il y a bien sur des mission à réaliser entre les donjons), d’autant plus si l’on enchaîne les deux jeux. Il n’y a par contre pas beaucoup de quêtes annexes. Il y a toujours une chaîne d’échanges, et les quarts-de cœurs. À cela s’ajoute la possibilité de compléter à 100% la collection d’anneaux (possible uniquement en jeu lié, certains anneaux étant exclusifs à chaque jeu, et même certains n’apparaissant qu’en jeu lié, sans compter certains qui ne sont accessible qu’en jouant sur GBA). En jeu lié, il y a aussi la quête des secrets qui permet d’améliorer son équipement, au prix d’allers-retours entre chaque jeu et des codes à rentrer.


Verdict


Chaque jeu Oracle représente en volume équivalent d’un LA. La qualité de jeu est aussi là, avec un défi plus poussé que pour l’épisode Gamboy classique. Certes, on a pas l’atmosphère qui a donné à LA son statut de « un des meilleurs », mais en me basant uniquement sur le « jeu », j’aurais tendance à considérer les Oracles comme meilleurs. Rien de révolutionnaire, rien de “ce jeu fait partie des X jeux à faire une fois dans sa vie”, non. Ce sont juste de très bon jeux, de bons Zeldas. Considérés séparément, ils n’apportent rien de révolutionnaire, et c’est sans doute pour cela qu’ils sont loin d’être les plus connus, mais par contre, ils offrent de bons moments de jeu. Tout bonne collection de jeux GBC doit les contenir (d’autant plus que vu le nombre d’exclus qu’a eu la console…), et bien sur, toute collection de Zelda aussi ! Au passage, pour les gros collectionneurs, il existe un coffret collector contenant le deux jeux, mais aussi BEAUCOUP de goodies (y’a même un boomerang). Bon, il vaut aujourd’hui dans les eaux de 1K€, mais quand on aime…



Partie II : Temps contre saisons



Scénario


Sur ce point, Oracles of Ages est bien plus profond. Si Seasons se résume réellement à “gros méchant pas beau − enlever − oracle, toi − tuer − lui”, Ages propose un scénario plus développé , avec des retournements. Vous me direz, voyager dans le temps, c’est plus propice à un scénario recherché, avec des entrecroisements entre les époques. Certes, il y a de ça, mais ne serait-ce que pour les personnages secondaires, Ages est aussi plus développé. On s’attache bien plus aux principaux personnages secondaires de celui-ci qu’à ceux de Seasons. Et en plus dans Seasons, il en a moins…


Actions-Énigmes


Une choses que l’on lit souvent à propos de ces jeux, c’est que Seasons est plutôt tourné Action, et Ages, énigmes. C’est pas flagrant, mais c’est vrai. En prenant LA comme étalon “neutre” Seasons contient plus de moments demandant des réflexes et de l’agilité (dont quelques passages de platform “vue de côté”, un poil trop difficiles. Link n’est pas aussi maniable que Mario !), et Ages contient des énigmes bien plus poussées, jouant souvent sur les couleurs, et des mécanismes (et même sur le voyage temporel !). Mais ce n’est pas absolu. Seasons vous retournera le cerveau par quelques moments aussi, et Ages vous demandera de recommencer quelques passages. Mention spéciale au donjon supplémentaire présent en mode lié dans chaque jeu qui vous demandera de pousser à son maximum votre équipement, et votre cervelle.


Du coup, j’achète lequel ?


Les deux, pardi !



Partie III : Bonus : vielle critique de Ages, tout seul



Un niveau au delà de Link's Awakening


Lorsque l'on commence le jeu, on ne voit pas trop d'évolution par rapport à Link's Awakening (que je nommerai LA par la suite de ma critique). Beaucoup de musiques et de sprites semblent recyclés, le gameplay est identique... Mais au fur et à mesure qu'on l'on évolue dans l'aventure, on finit par sentir que le jeu a bien évolué. Les donjons et bosses, entre autres, offrent des casses têtes plus évolués, avec des mécanismes plus recherchés. Là où dans LA, la plupart des salles se résolvent en tuant tous les ennemis ou en déplaçant un bloc, ici on a des jeux sur les couleurs (ce qui était difficiles sur Game Boy Classique, certes), des labyrinthes... Aussi, on a plus de personnages secondaires attachants, et de nouvelles armes intéressantes. La mécanique de voyages temporels offres aussi de nouvelles perspectives. Bref, c'est un bon Zelda !
Voilà pour l'instant. Je pars désormais en quête d'un Zelda : Oracle of Seasons, afin d'avoir la fin de l'histoire !

Créée

le 30 janv. 2016

Critique lue 1.5K fois

Virgile_Kr

Écrit par

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