Zelda, encore et toujours.
Nombreux sont les joueurs invétérés qui suivent la série Zelda depuis son commencement sur NES. Son arrivée sur DS constitue un évènement à ne pas manquer mais, il faut l'avouer, une fois le jeu terminé, un constat s'impose : la formule commence à s'user sévèrement. Il ne s'agit pas ici d'une critique du jeu à proprement parler mais d'une réflexion de fond sur la série depuis son passage à la 3D.
Depuis Zelda : ocarina of time, la progression des jeux Zelda est quasi similaire. Une série de donjons, l'intérêt de trouver de nouveaux objets qui feront avancer Link dans son périple pour retrouver puis sauver la princesse Zelda des griffes de ce pauvre vieux Ganon. Les donjons de ce volet sur DS font honneur à Nintendo puisqu'ils sont variés et intéressants à jouer mais pourtant, malgré ce level design brillant, la lassitude l'emporte pour le vieux routinier. Combien de fois faudra-t-il s'émerveiller en trouvant l'impondérable boomerang, le premier rubis rouge ou le grappin ? Qu'il faille les magner avec le stylet de la DS ou avec les sticks analogiques de la Gamecube, les mécaniques restent les mêmes et sont adaptées au format du jour. Nintendo semble prendre une approche pragmatique avec l'ensemble de ses séries phare, que ce soit Mario, Pokémon ou Zelda. En tablant sur l'entrée d'une nouvelle génération de joueurs avec chaque nouvelle console, ils nous racontent la même histoire, avec quelques variations de circonstance. Tout se passe comme si les volets précédents d'une série comme Zelda n'avaient pas eu lieu. Les ventes des volets DS de la série, bien que plus que respectables, n'atteignent de loin pas le succès commercial d'un Ocarina of Time. La raison en est simple, une stagnation en ce qui concerne la créativité et un sentiment de répétition.
Pour quiconque découvrira la série avec cet opus DS le jeu renfermera des qualités fantastiques mais pour qui a déjà gouté à Ocarina of time, Majora's Mask, The Wind Waker et Twilight Princess auparavant l'aventure aura un arrière-fond d'ennui, comme celui d'un passage obligé pour des équipes qui n'ont plus de vision pour changer et redonner son charme à une série prestigieuse.