The Legend of Zelda: Twilight Princess par MKD

Mon chant du cygne zeldesque, ce Twilight Princess.
Link's awakening était mon premier jeu vidéo à "vraie" histoire, avec des lignes de dialogue et de l'exploration. J'ai tout de suite creusé avec A Link to the past, et ma jeunesse vidéoludique a été transformée.
On a tous ça, je crois : une série de jeu où s'éclate sur un opus, deux opus, et puis, ok, on fait confiance. Zelda c'était la licence que je pouvais suivre même si elle sautait du pont. Ce qu'elle n'a pas fait heureusement (ou hélas ? ça reste une prise de risque interessante...).

Ocarina of time m'a longtemps transporté, c'était mon 1er jeu vidéo torché à 100 %. Les quarts de coeur, les skultulas et toutes les merdes à trouver pour me enfin laisser partir du jeu. Ca ne m'a pas empeché de le refaire, encore et encore (surtout lorsqu'il était en disque bonus sur Gamecube).

Majora's Mask est mon chouchou de la saga, c'est le point culminant de ma passion pour Zelda. C'était étrange de vivre des parties me mettant mal à l'aise, alors que c'est "que" un Zelda. Il trône dans mon top 10 et y restera surement à jamais.
Voilà c'était cristallisé, la licence était ma préférée. C'est souvent le début de la fin, lorsque l'on percute que l'on adore quelque chose.

Parce que ma vie a changé et que les jeux vidéo n'y avait plus autant de place, je suis un peu passé à côté de Windwaker. Je l'ai terminé, mais entre l'immensité de la carte et l'extreme difficulté d'y revenir après un mois sans y jouer, ça ne pouvait plus le faire. Aussi, j'avais besoin de nouveauté. Pas juste un bateau, une baguette, un grappin crochet et un grappin grappin. Du vrai changement. Mais je ne m'en rendais pas vraiment compte.

C'est arrivé avec Twilight Princess. Les jeux revenaient doucement dans ma vie, alors j'ai fait confiance à la saga magique. Mais la magie ne marchait plus. Je le trouve techniquement très bien, très beau et très maniable. Mais les traditions du jeu type Zelda, là, j'en avait ras le cul. Le coup du "t'inquietes, juste 3 donjons" puis "ah merde, encore 12 !", ça m'a fait me demander "il peuvent pas trouver autre chose ?". Je veux dire, Majora's n'a que 4 donjons, et j'y ai passé plus de temps qu'Ocarina, Windwaker et Twilight. Pourquoi cela ne marchait plus sur moi ? Pourquoi chaque petit détail ressemblant aux autres épisodes me faisait soupirer ? Finalement, si je joue à un Zelda, c'est pour avoir du Zelda... Et la logique commerciale des suites c'est d'avoir envie de rebouffer la même chose en un peu plus gros. Pourquoi je n'avais plus faim ?

J'ai adoré y jouer malgré tout, comme les autres, mais j'étais en automatique. Rien ne m'émerveillait. L'étonnement ne durait jamais. Chaque super idée me parraissait accompagnée d'une connerie datant de A Link to the past dont les dév avaient l'air de pas vouloir se passer.

Ca a été difficile pour moi de me l'avouer, j'avais rompu avec Zelda sans m'en rendre compte. Impossible de flirter un tant soit peu avec l'objectivité (ce jeu est très bien !), le ressenti de jouer avec un mort vivant s'est imposé.

Alors 7/10, pour tout. Ce jeu, mais aussi pour la saga. Je ne pourrais plus jamais me coltiner un nouveau Zelda. Je rejoue de temps en temps à Majora mais la maniabilité datée me rappelle qu'il faut laisser les bons souvenirs où ils sont. 7/10 pour mon dernier Zelda, sans jamais oublié que la saga m'a conduit vers d'autres jeux magiques et remuant. Pierre angulaire de ma vie de gamer, je vais laisser les Zelda dormir en évitant de dépasser la simple nostalgie du jeune ado qui découvre Hyrule en trois dimensions.