The messenger : Un ninja doit porter un parchemin dans un monde envahis de monstres pour sauver l'humanité d'un dangereux démon.
Et c'est parti pour un plateformeur exigeant, rendant un bel hommage aux jeux de ninjas 8 bits pendant environ 7-8 heures. Ici on ne meure pas, on revient dans le temps grâce à l'intervention d'un petit démon qu'il faudra payer pour service rendu en amassant la monnaie locale... Et en se faisant chambrer copieusement à chaque nouvelle mort (pour terminer le jeu à 100% j'ai dû frôler les 500 décès).
Des niveaux variés avec des décors colorés et très harmonieux, des check-points bien placés, réguliers, qui évitent de se taper des passages complexes à plusieurs reprises, des boss dont il faudra apprendre les paternes pour parvenir à les occire, changeant de couleur, clignotant lorsque lors fin est proche...
Jusqu'à ce qu'un tournant totalement inattendu survienne et rebatte totalement les cartes.
Le scénario bien lambda, mais très bien écrit, bourré d'auto-dérision se permet de transporter le joueur 500 ans plus tard. Et débute alors un métroïdvania demandant au joueur de revenir sur des niveaux déjà fait, mais en version 16 bits, alternant entre les époques via des portails réguliers qui ouvrent ou ferment certains accès, un nouvel arbre de compétence apparaît, la découverte plus profonde d'une histoire hilarante et déjantée... Et dans des décors qui varient, toujours réalisés avec beaucoup de goût. Ainsi, le personnage principal, les niveaux, et les monstres ont tous une version de design alternative.
Un bonheur pour les yeux, une prise de tête pour certains passages de plateforme ULTRA exigeants (mais optionnels), mais un jeu très bien construit, qui tient un concept assez inédit, brisant le 4ème mur régulièrement, jouant autant sur la nouveauté que sur la nostalgie. Un gros coup de coeur.
Il me reste le DLC (gratuit sur Switch) à faire sur une île, qui a l'air bien tordu également.