Je n'ai pas vraiment été convaincu par The Novelist, qui accumule les clichés et souffre d'un déroulement prévisible et ennuyeux. Il est sauvé par sa finesse d'écriture qui se révèle surtout lors de la conclusion des chapitres et de l'histoire. L'histoire justement est particulièrement convenue : un couple en crise qui se dépayse pour recoller les morceaux ; le mari écrivain, angoissé par la page blanche et tiraillé entre sa famille et l'égoïsme de la création ; une épouse qui s'ennuie et dont les prétentions artistiques et professionnelles sont dans l'ombre de celles de son mari ; un enfant unique qui connaît des difficultés scolaires. Chaque chapitre (qui correspond à une saison) est divisé en trois séquences avec une problématique propre : on prend connaissance des désirs de chacun des trois membres de la famille au travers de notes et autres documents qui traînent dans la maison puis on 'souffle' au mari la décision à prendre : satisfaire sa propre envie, celle de son épouse ou celle de leur enfant (sachant qu'il est la plupart du temps possible de choisir un compromis entre deux membres de la famille). L'exploration de la maison est particulièrement répétitive et sans surprise, toutes les séquences étant construites à l'identique. On peut observer les conséquences de ses choix à chaque fin de séquence / chapitre / histoire. L'écriture des fins de chapitre et de la conclusion sauvent The Novelist du naufrage. Suffisamment pour m'avoir donner envie de faire une deuxième fois l'histoire en accéléré - et confirmer par la même la finesse d'écriture en opérant d'autres choix - mais pas davantage.