Le gardien des clés

The Painscreek Killings est une histoire narrée au travers de nombreux journaux intimes gardés par des verrous et votre but, c'est de trouver les clés. C'est tout ce que vous avez besoin de savoir sur le jeu.

Ça n'en fait pas une mauvaise expérience pour autant hein ! On se prend vite au jeu, on s'amuse à émettre des hypothèses, à chercher les réponses avant qu'on ne nous les donne et on se familiarise avec les lieux, on note les innombrables portes fermées ou les coffres-forts à ouvrir plus tard et lorsque ce moment arrive, il est toujours satisfaisant mais bon... En général on nous mâche le travail.

Ne vous prenez pas la tête à essayer de deviner la combinaison d'un coffre en entrant tout un tas de dates, par exemple. Vous aurez la réponse plus tard. Sauf que ça... Je l'ignorais au début, donc j'ai perdu beaucoup de temps à chercher des combinaisons ou à tenter de résoudre des énigmes à partir de quelques indices, sans savoir que d'autres m'attendaient dans une pièce différente et sans rapport apparent avec celle-ci. Du coup, j'ai eu l'impression que le jeu me punissait pour avoir eu le malheur de réfléchir, de croire que je devais me débrouiller par moi-même...

Quant aux clés et divers outils ramassés, leur utilité est énoncée ou très largement suggérée par une note trouvée à côté, lorsqu'elle n'est pas simplement précisée dans l'inventaire.
Au final, ce qui risque de vous bloquer dans The Painscreek Killings est votre propre inattention et croyez-moi, il est facile de rater une porte ou un placard quand on explore un manoir... Je me suis ainsi retrouvé bloqué pendant une bonne heure à cause d'un malheureux tiroir que je n'avais pas vu, j'ai dû fouiller une nouvelle fois tous les bâtiments avant de tomber dessus et de trouver l'item qui m'a permis d'enchainer jusqu'à la fin. Car malgré la promesse faite aux joueurs de les laisser enquêter en toute liberté, le fait est que le jeu régit leur progression à coups de cadenas.

Une promesse non tenue, voilà qui résume bien The Painscreek Killings. Certes l'aventure est prenante, pas de doute là-dessus, mais ne vous attendez pas à mener une véritable enquête, à recouper des faits et des dates, à dresser des profils psychologiques, à examiner des scènes de crime, à chercher des contradictions ou je ne sais quoi. À vrai dire on a vite fait de réduire la liste des suspects et de comprendre ce qui s'est passé, à quelques détails près, et on en vient à regretter que les journaux intimes -très nombreux, j'insiste là-dessus- nous révèlent les secrets de la ville de façon si explicite. Tout ça manque un peu de mystère.