Tu connais Zeroumesri ?

Troisième épisode au titre inélégant, The Room Three (2015) propose de nous replonger dans cet univers mystérieux à cheval entre Lovecraft et Agatha Christie. Comme dans les deux épisodes précédents (excellents au passage) vous incarnez le même personnage en quête de réponse à propos d’un certain « A.S. », individu mystérieux nous mettant à l’épreuve. Un scénario relativement discret, mais tout de même remarquablement mis en scène dans cet épisode grâce à de jolies cinématiques et servant de prétexte pour vous proposer son lot de puzzles tous aussi réussis les uns que les autres. Cet épisode se distingue davantage par la liberté de mouvement qui nous est proposé. En effet, contrairement aux deux premiers opus, on peut naviguer à loisir dans différentes pièces avant de se projeter dans les cinq niveaux que compose le titre. Quand je dis « naviguer à loisir », nous ne sommes pas dans un FPS classique mais dans un « point & click » avec différents tableaux explorables grâce à la souris. Le gameplay caractéristique de la franchise reste inchangé : la manipulation et la combinaison d’objets. Ceci rend The Room Three finalement assez simple. Il suffit d’être persévérant, observateur, de cliquer un peu partout pour s’assurer de ne rien manquer et globalement, on vient à bout de toutes les épreuves. A noter qu’en plus d’être accessibles, les puzzles sont très agréables et bien conçus : la marque de fabrique de la licence depuis The Room en 2012. J’ai remarqué qu’il y avait davantage d’énigmes contextuelles, c’est-à-dire faisant appel à des objets du décor : four, manivelle, scie, télescope, boîte à musique, etc. Cet épisode marque la transition avec la fin des puzzles constitués uniquement d’objets marquetés à trifouiller. Ici, on prend plus d’espace, on observe davantage le décor autour de soi, c’est selon moi un très bon axe d’amélioration. D’ailleurs, les environnements autour des énigmes sont plutôt jolis, le style Européen du début du XXème siècle, et donnent envie de se plonger dans l’aventure. The Room Three est l’épisode le plus long puisque j’en suis venu personnellement à bout après 9 heures environ. Il est possible de le finir bien plus tôt si vous ne voulez débloquer qu’une seule fin sur les quatre proposées mais pas de 100% de succès... Pour déverrouiller toutes les fins, il faudra explorer à fond l’espace central reliant les différents niveaux entre eux. J’ai dû m’aider d’une soluce pour deux ou trois énigmes dont j’ignorais complètement l’existence : la brique dans le mur proche de la véranda et l’espèce de boulier à pousser pour détruire un coffre.

En conclusion, The Room Three est un très bon jeu de réflexion. Doté d’une réalisation impeccable, de puzzles et énigmes réussis, d’un scénario discret mais intéressant (largement inspiré de l'univers lovecraftien), Fireproof Games a une nouvelle fois transformé l’essai avec brio. Rien à dire de plus, si vous avez apprécié les deux premiers épisodes, je vous recommande fortement la découverte de celui-ci.