Settlers II, ou le jeu de gestion/stratégie découvert dans les colonnes de l'un de mes PC Collector - un magazine de l'époque qui proposait une plâtrée de démos, « sharewares » et une poignée de jeux complets.
Le principe de base est simple à comprendre : vous lancez la construction d'un bâtiment d'un simple clic, reliez le chantier à votre quartier-général et vos ouvriers s'occupent du reste, du maçon se rendant sur le chantier au bûcheron/fermier/boulanger s'installant dans son nouveau local, en passant par le commis transportant les ressources nécessaires à la construction.
Et c'est ainsi que se joue une partie de Settlers 2. On planifie, on assiste avec émerveillement nos bonshommes s'affairer à la construction et au développement d'une ville, on trépigne de joie lorsque nos prospecteurs trouvent de l'or (Yeepee! ), on maugrée lorsque le prospecteur en question s'en va chercher de l'eau sur la case d'à côté, on rase la cabane d'un sylviculteur qui a eu le malheur d'empiéter sur les champs de nos fermes, on étudie notre gigantesque réseau routier et on s'empresse d'alléger les divers goulots d'étranglement grâce à des entrepôts...
Mais ce qui émerveille réellement, c'est d'analyser les rouages de sa nouvelle ville : voir un bûcheron couper quelques arbres avant de rentrer chez lui, laissant le produit de son dur labeur sur le pas de sa porte, qui sera ensuite acheminé vers la scierie la plus proche afin d'être transformé en planches, qui seront ensuite stockées ou envoyés vers des chantiers, ateliers, chantiers navals ou entrepôts... ou encore voir que le blé fraîchement moissonné sera transformé en farine, puis en pain, avant d'être livré aux mineurs, qui produiront alors du fer, qui sera ensuite fondu et forgé en armes ou en outils...
L'aspect conquête du jeu repose sur le même principe : la construction et l'occupation d'un poste militaire repousse vos frontières et vous permet d'attaquer les postes ennemis avec vos garnisons les plus proches.
C'est probablement le côté le plus brouillon du jeu, puisqu'en dehors du grade de vos soldats et de leur moral, l'issue d'un combat est déterminée de façon aléatoire... et lorsque l'ennemi capture l'un de vos postes militaires, tous les bâtiments qu'il couvrait partent en fumée.
De même, si le jeu offre la possibilité d'étendre les frontières de son royaume au-delà des mers, on se rend rapidement compte que cette possibilité-là reste limitée : on ne peut pas construire de ports où l'on veut, ni choisir l'île de destination. Mais je crois que j'en demande un peu trop pour un jeu sorti en 1996 :)
L'interface du jeu est discrète et claire. L'écran n'est pas envahi d'encadrés d'aide, mais le tutoriel remplit très bien son rôle : il nous guide au travers d'une campagne complète.
De même, les chantiers ne sont pas affublés d'une barre de progression indiquant leur avancement : on le constate d'un simple regard, voyant le bâtiment prendre peu à peu forme sur ses fondations. En cas de besoin, un clic sur le chantier ou le bâtiment nous permet d'en savoir plus sur l'état d'avancement de sa construction ou de sa production.
The Settlers II est un jeu que j'apprécie énormément et auquel je rejoue régulièrement. Ses graphismes ont très bien vieilli, notamment ses jolis petits bâtiments dessinés à la main. Pour l'anecdote, il propose un mode multijoueur « multiseat » donnant la possibilité de jouer à deux sur le même ordinateur, mais je n'ai jamais eu l'occasion d'essayer.