« Les Simpson : Hit & Run » est une adaptation de la série animé sortie en 2003 et qui a rencontré un franc succès à l’époque, et est encore considérée comme culte aujourd’hui. Il se trouve justement que j’aime beaucoup le dessin animé (même si j’avoue avoir décroché de la série depuis une dizaine d’année) et j’étais donc très curieux d’essayer ce jeu si culte auquel j’étais encore passé à côté. Et bien, pour l’avoir essayé tout récemment, je pense que la nostalgie a altéré pas mal de souvenirs, le jeu étant franchement mauvais.
Il s’agit en fait d’une sorte de parodie de GTA III qui reprend bon nombre de ses mécanismes. Le jeu consiste à parcourir le ville à bord d’un véhicule (qui peut être « emprunté » aux passants – de manière tout de même moins violente que dans GTA) et réaliser des missions en aide aux personnages de Sprinfield que l’on rencontre. Le problème, c’est que ces « missions » sont non seulement très chiantes, mais surtout ultra-répétitives. Il n’y a en fait que trois missions qui tournent en boucle : la collecte d’objets sur la zone, la course contre un personnage, et la destruction de véhicules ennemis. Il y a aussi quelques rarissimes phases de plateforme à pied, mais sinon, 95% du jeu se fait à bord d’un véhicule. Et la conduite des véhicules, justement, peut se montrer particulièrement frustrante : j’ai passé mon temps à pester contre la physique ratée, les collisions buguées, les autre véhicules impossibles à éviter, le comportement aberrant des véhicules cibles, ect... Je suis perplexe devant les critiques de l’époque qui trouvaient ce jeu « trop facile ». Je ne suis pas du tout, mais alors pas du tout d’accord : au contraire, j’ai trouvé le jeu très difficile – parfois à la limite du supportable. Les chronos pour réaliser les missions sont hyper serrés, , les virages et obstacle très compliqués à éviter, et surtout, les missions de « destruction de voiture », imprécises, sont à s’arracher les cheveux... Et je ne parle même pas du farm horrible à faire entre deux missions (la collecte de pièces, nécessaire pour acheter des véhicules ou des costumes indispensables), tout ça pour rallonger artificiellement la durée de vie.
Avec tout ça, seuls les plus patients auront la force d’aller jusqu’au bout de l’aventure. Un comble pour un jeu supposé être aussi grand public ! C’est dommage parce que sinon, je suis quand même d’accord sur le fait que l’esprit « Simpson » est bien respecté ici : on y retrouve avec plaisir le style graphique, les décors, la ville de Springfield, les personnages (avec les doubleurs français de la série !), et l’histoire, assez légère, est ma foi sympathique. Et la réalisation est tout à fait acceptable pour un jeu datant de 2003. Mais le jeu en lui-même est juste naze.
Je sors donc très déçu de ce jeu largement surcoté : la licence a beau être bien respectée, le jeu en lui-même est très pénible à jouer et beaucoup trop répétitif. Je lui préfère largement le très réussi « Les Simpson : Le jeu » sorti sur Xbox360/PS3, qui est beaucoup plus agréable à faire et que je conseille davantage aux fans de la série.