Un GTA-like, dans l'univers des Simpsons. Cool, non ? Sur le papier, alléchant, certainement. Une fois le pad (enfin pour moi, le clavier) en main, c'est un peu différent. Les premières minutes de jeu sont un régal. On prend le contrôle de Homer dans un terrain connu, la maison de la famille déjantée, le Springfield bien retranscrit. D'ailleurs, le gros point positif du jeu est là. Niveau fan service, comme un Duke Nukem Forever de nos jours, le contrat est rempli. Le fan est gâté, entre les décors dont je viens de parler à l'instant, aux personnages, aux gags et répliques si spécifiques de la série de Groening. J'oubliais l'essentiel, le jeu en lui même. Vous pourrez vous baladez à votre guise, mais l'intérêt résidera surtout à trouver de la piécette, des wasp caméras (20 abeilles-robot dissimulées dans la carte), ainsi que des cartes secrètes, au nombre de 7 par niveau, sachant qu'il y en a 7. Là, déjà, première déception. Tout va bien sur les 3 premiers niveaux, où vous contrôlez à tour de rôle Homer, Bart et Lisa sur 3 "maps" différentes, la suite est déjà moins reluisante. Vous retrouverez ces mêmes maps sur les 3 niveaux suivants. J'exclue le dernier niveau, qui a le mérite d'offrir une version zombie-fiée du premier, qui est pour le coup assez drôle lorsque l'on y débarque. Bon, à la limite.
C'était sans compter sur une très grande répétitivité des missions ! Pour vous donner un aperçu de la faible étendue, sachez qu'elles consistent toutes en courses vous menant d'un point A à un point B, avec quelques subtilités (passer par des checkpoints, poursuivre quelqu'un ou lui détruire sa caisse, mais toujours pour aller à un point B après de toute façon). 7 niveaux, donc 49 missions en tout, plus 7 autres bonus, mais dans le même esprit.
Les critiques qui disent de ce jeu qu'il est facile n'ont certainement pas du aller trop loin. Au début, la difficulté est inexistante, je vous l'accorde. A partir du 5e monde, et jusqu'au 7e, ça se corse, avec quelques passages frustrants, niveau timing. Il arrive cependant qu'à un moment, l'IA se plante, de façon aléatoire, et se retrouve comme une conne, plantée contre un mur. On en vient à un autre gros défaut du jeu, pas vraiment signalé dans les tests, il s'agit d'une certaine frustration sur certains passages. Pourtant pas compliqué pour aller d'un point A à un point B me direz vous, non ? C'est sans compter la circulation que vous vous prenez de plein fouet, qui vous fera au mieux vous détournez de votre passage, au pire vous faire un joli demi tour, quand ce n'est pas un 360°. La physique des véhicules est bizarrement foutue, ce qui fait que vous percevrez les chocs de façon différentes si vous tapez un véhicule de l'arrière ou de côté. Puis, il y a aussi la police, que vous verrez souvent vers la fin du jeu en fonçant à toute berzingue et en passant sur les piétons, les poteaux et autres choses se trouvant sur votre chemin. En plus d'être collante, elle se permettra parfois de spawner dans vos raccourcis. Bon, c'est faisable, à force d'acharnement.
Il y a encore un soucis. Un bug "monétaire". En fait, disons qu'au fil du jeu, vous récoltez toujours autant de thune dans les niveaux. Le hic, c'est que les prix des fringues et des caisses à débloquer augmentent, forcément. Du coup, l'envie de finir le jeu à 100% vous passera au dessus de la tête vers la fin, tant il faut être extrêmement patient pour retrouver suffisamment d'argent (et sans se faire prendre par la police, bref, c'est compliqué, et surtout rageant). Néanmoins, si vous avez le courage d'en arriver jusque là, sachez que le jeu comporte un mode bonus jouable à plusieurs consistant en des courses vu du dessus, en mode plan fixe. Ne cherchez pas, ce n'est pas Micro Machines.
Du coup, pour ce qui est de la durée de vie, le jeu peut se bâcler en quelques minces heures, ou en une bonne vingtaine (oui, oui) pour tenter de le finir à 100%.
Ayant bien étalé les défauts qui m'ont conduit à descendre le jeu à un 6, je rappellerais quand même que vous prendrez du plaisir dans les 3 premiers mondes, et que du coup une démo suffira amplement.
Ps : Mon Dieu, j'en ai même oublié de vous parler des phases de plates-formes qui deviennent coquasses lorsque la caméra s'y met ou que vous vous mettez à courir. Très bien, très bien, je me tais.
