Dans cette critique, je traiterai aussi bien de Doom que de l'extension Thy Flesh Consumed, puisque je n'ai pas joué à Doom individuellement et que je ne peux donc pas évaluer s'il y a eu d'autres changements conséquents.
Ceci étant, est-ce que la légende Doom est-elle justifiée ? Amplement, certainement.
Bon, côté scénario j'avoue que j'ai pas tout saisi. C'est un mec qui se retrouve apparemment aux Enfers ou un truc similaire (mais genre des Enfers très SF hein)., et il bourrine tout pour s'échapper.
FPS old-school qui a pendant un temps véritablement donné son nom au genre (qu'on a nommé longtemps "Doom-like"), Doom se parcourt avec grand plaisir. Outre les innovations apportées à l'époque, on retrouve tout ce qui faisait un bon jeu des 90s : des secrets partout, une difficulté relevée, un gameplay nerveux et intransigeant, une esthétique délicieusement kitsch, et un petit lot de bestioles à zigouiller. Ce que j'ai toujours adoré dans les FPS de cette époque, comme Quake, Shadow Warrior ou Dark Forces, parmi tant d'autres, c'est ces niveaux immenses, labyrinthiques, bourrés de pièges et de truc à choper. Doom est certainement une des formes les plus abouties du genre, avec quelques niveaux sérieusement tortueux et torturés, qui tirent pleinement parti des possibilités offertes par le moteur du jeu et le gameplay. Clairement un régal pour ceux qui apprécient ce style old-school.
S'il fallait critiquer quelque chose, c'est la durée de vie assez courte : 7 à 9h grand max en comptant l'extension Thy Flesh Consumed... c'est peu. C'est d'autant plus dommage que le jeu est terriblement prenant. Cela dit, chaque épisode (3+TFC) contient un niveau secret, que je n'ai pas encore eu l'occasion de faire. De quoi rajouter une petite heure de jeu. Cela étant, c'est le type de jeux qui encouragent à recommencer, encore et encore, en quête du 100% et du speed-run parfait.
Un petit mot sur "Thy Flesh Consumed" aussi, ou, comme on pourrait le renommer, "The Ragequitter". Cette extension pousse le jeu et le joueur dans leurs derniers retranchements. Difficile, sadique, bourré de sales pièges et d'idées perverses, TFC fait vraiment plaisir à qui a terminé le jeu de base et cherche un challenge plus relevé. Du bel ouvrage. Les premiers niveaux de l'extension sont cependant ridiculement compliqués, honnêtement (le premier, vous avez aucune arme et vous vous faites franchement massacrer, et un peu plus tard - je sais plus si c'est le suivant ou un peu après - vous finissez dans une immense grotte cinglée bourrée à craquer d'ennemis fêlés, quasi sans munitions ou vie, à devoir faire des sauts de cinglé pour passer de plateforme en plateforme... niveau qui mériterait largement d'être le dernier tant il est dur).
Pour peu que vous aimiez le genre, pas possible de vous tromper avec Doom, c'est vraiment bien.