Note maximale car Blood and Wine n'est pas qu'une simple extension: avec son contenu édifiant, on a l'impression de jouer à un jeu complet. Gabamder dans le duché de Toussaint nous donne l'impression d'avoir atteint le paradis... ou presque. La direction artistique (avec son architecture italienne, ses couleurs chaudes et ses vignobles) est belle à se damner, la ville de Beauclair est un enchantement à parcourir: les quartiers populaires, bourgeois et surtout l'imposant palais proposent un environnement top niveau rarement égalé dans un RPG. Pour le casting, on n'est pas en reste vu que Geralt retrouve un vieil ami:
Le retour inattendu de Regis, le vampire officiellement massacré à la fin du tome 7.
Quel beau cadeau de la part de CD Projekt de pouvoir être épaulé par ce charismatique acolyte dans cette éprouvante odyssée. J'ai terminé le jeu au level 50 et il faut savoir que c'est environ le niveau des derniers adversaires. Autrement dit, n'espérez pas débarquer à Toussaint peinard les mains dans les poches, avec votre bite et votre couteau. Attaquant par dizaine avec un level 47, les monstres vous feront pleurer votre mère si vous n'êtes pas préparé. Le boss final de Blood and Wine est peut-être le plus puissant de tout le jeu! Mais point de découragement: après une dizaine d'échecs pour étudier son pattern de mouvements, il finira par mordre la poussière. Prévoyez beaucoup de bouffe, le signe Quen et surtout d'excellents réflexes. Il faut impérativement faire cette extension après avoir bouclé le jeu original car elle prend en compte la situation matrimoniale de Geralt et la fin obtenue avec Ciri.
J'ai obtenu la fin avec Yennefer qui débarque dans mon hameau avec ses bouquins et sa chaise longue, prête à couler des jours heureux avec son sorceleur.
Autre conseil: ne négligez pas le dernier indice de l'enquête si vous voulez avoir la fin la plus touchante (donc la plus heureuse). Sanglante et sans pitié, cette conclusion épique fourmille aussi d'humour comme par exemple:
Geralt confronté aux lourdeurs administratives bancaires, à la recherche du permis A38. Il y a aussi la traversée d'un monde parallèle, basé sur les contes connues mais traité à la sauce Witcher:
- Raiponce qui se pend avec ses longs cheveux car lassée d'attendre le prince charmant.
- Geralt qui écrase par inadvertance la princesse du petit poucet avant de s' essuyer le pied comme s' il avait marché dans une merde.
Le seul défaut à trouver dans cette extension? C'est la dernière et le rideau se baisse pour de bon pour The Witcher. On assiste ainsi mélancolique à l'ultime dialogue entre Geralt et son vieil acolyte, se remémorant le bon vieux temps comme un ultime adieu. Incontournable.
Test express sur le blog.