Comment décrire ce jeu, cette expérience? Comment vous transmettre la satisfaction et la beauté, sans altérer le plaisir de la découverte?
Une question, peut-être classique, quand on s'attelle à une critique, mais qui prend tout son sens quand il faut parler de The Witness.
Je ne peux décemment pas aller au bout des choses. On n'explique pas l'épiphanie, on la vit.
Dans Indie Game : The Movie, on a vu Jonathan Blow profondément attristé que les joueurs ne comprennent pas le message de son précédent jeu, Braid. Peut-être a-t-il cherché à se protéger dans The Witness. Les issues sont multiples et le joueur peut poser la manette à différents stades et se dire: "J'ai fini.". Le message est volontairement obscur, à l'image du gameplay: un jeu de réflexion.
Le jeu ne vous prend pas par la main. En revanche, votre main trouve toujours la bonne direction quand vous approchez de l'objectif. Le game design touche à la perfection. À chaque nouvelle énigme, une nouvelle idée. Et si l'énigme semble inaccessible c'est que vous n'avez pas compris un précédent concept ou que celle-ci mélange des concepts que vous n'avez pas encore abordé. En effet, les chemins sont nombreux et les énigmes peuvent être exécutées au gré des envies, ce qui est profondément appréciable tant le décor est d'un charme fou.
Ici, il n'y a pas de mauvaise frustration pour celui qui aime chercher. Certaines énigmes sonores ou visuelles sont parfois dérangeantes et les obstacles sont différents pour chaque individu. Un bon jeu de réflexion se doit de proposer plus de difficulté, ce qui procure encore plus de satisfaction à la réussite. Et la satisfaction est au rendez-vous.
Je n'ai pas vraiment parlé du jeu en lui-même mais ne souhaite pas en ajouter d'avantage.
Pour celui qui aime chercher.