Le loup dans les bas-fonds

Telltale réitère avec sa formule de jeux d'aventure en celshading ponctués de QTE pour nous emmener dans un New York inhospitalier, dans lequel les personnages de fables doivent lutter pour arriver à joindre les deux bouts. Et quel meilleur choix d'avatar que le Grand Méchant Loup en guise de gardien de la loi et de l'ordre ?

En dehors de ce contexte absolument génial (aussi bien pour le protagoniste principal que pour le fait de croiser la Petite Sirène dans un night club), The Wolf Among Us se distingue par sa superbe direction artistique et par sa trame sonore au synthé, en dépit d'un thème principal peu convaincant. Les personnages ont la classe, et les séquences de lutte auxquelles Telltale nous a habitué avec The Walking Dead sont ici un peu moins frustrantes : lorsqu'il arrive, le game over est très largement mérité. J'aurais préféré être pénalisé sur la durée (ou avoir droit à une succession d'événements alternatifs) plutôt qu'un simple try again, mais il faut bien fixer des limites.

Ce premier épisode commence très fort : l'action est prenante, surprenante, et on s'attache rapidement aux personnages. J'ai déjà terminé les quatre premiers épisodes, et même s'il y a quelques baisses de rythme ici et là et quelques maladresses, la série reste à mon avis une excellente adaptation, et elle m'a vraiment donné envie de découvrir les comics d'origine.

Seules ombres au tableau, la durée de vie du jeu comparable aux autres productions Telltale mais toujours aussi faiblarde (j'en suis à sept heures pour quatre épisodes), le petit message en début de partie qui cherche encore à vous faire croire que chacune de vos actions aura des répercussions, et le portage PC/Mac de piètre qualité (on ne pouvait déjà pas modifier les contrôles dans TWD, mais là j'ai même eu droit à des freezes et à du CTD).

En dehors de ces quelques détails, c'est du tout bon.