This is the police est un jeu sur la police, comme le titre le dit de manière claire et directe : « Tu veux un jeu DE POLICIERS ?? PREND CELUI LA. »
Je ne savais pas trop sur quoi j’allais tomber en l’achetant. Une aventure ?Un jeu de gestion ?
En réalité, « This is the Police » est très difficile à catégoriser, si tant est qu’il faille catégoriser les choses. Essayons de démêler ce sac de nœuds pour vous aider à y voir plus clair.
Duke se recycle en flic
Le jeu nous met dans les pompes du chef de la police de Freeburg d’un certain âge, cynique mais philosophe, il faisait son boulot dans le respect des lois, tout en envoyant chier sa hiérarchie.
Seulement voilà, le maire a décidé qu’il était temps qu’il dégage, pas le choix, dans 6 mois, il doit vider son bureau et disparaître. Sauf que notre cher flic n’a rien mis de coté et que cette décision le prend de court.
Votre objectif : faire 500.000 $ en 180 jours, tout en gérant le commissariat. Voilà la base. Vous envoyez vos policiers/inspecteurs sur différentes affaires qui « pop » sur une carte toute la journée
Le jeu est très très très très bavard, notre flic parle, parle et parle, il déballe ces états d’âme, ses réflexions, ses gros mots dans de longues séquences. Le jeu n’étant pas traduit, il est à réservé aux anglophones confirmés. Le chef est doublé par John « Nukem » St.John, très bon dans le boulot de doublage.
C’est fort dommage car l’histoire est passionnante et implique pas mal de personnages : entre le maire de la ville pourri, les mafiosi, le procureur, la bande féministe du coin, le psychologue, les détectives, les flics de base,… il est impossible de satisfaire tout le monde, puisque la plupart des personnages ont des motivations opposées.
Par exemple : le maire surveille votre efficacité : si vous laissez la mafia faire son business, il coupera dans le budget et vous fera virer avant l’heure.
A l’inverse, si vous empêchez la mafia de faire son business trop souvent, vous finirez avec la tête coupée.
Tout le sel du jeu vient donc du fait qu’il faut jongler avec les sensibilités de tout le monde, en tirant son épingle du jeu, tout en devant gérer ses effectifs : l’humeur, la formation, les quotas, virer les tire au flanc, gérer le départ de votre inspecteur qui vous claque la porte au nez…
Un gameplay limité
En soi, vous vous limiterez à cliquer sur des cases, des choix de dialogues ou les différentes affaires qui apparaissent sur la carte: pas de scènes d’action, il n’y a quasiment aucune animation, tout est texte/image. J’aurais presque envie de dire qu’il s’agit d’un livre ou vous choisissez des actions et vous admirez le résultat en lisant.
Les graphismes des « cinématiques » sont dans la lignée du jeu Another World, les plus vieux comprendront, les plus jeunes peuvent regarder ma vidéo.
Conclusion
Si vous vous attendez à une aventure à la point & click dans le milieu policier, vous allez être déçus.
Si vous vous attendiez à un jeu de gestion poussé d’un commissariat, vous allez être déçu.
This is the Police est un jeu batard qui vous offre de suivre une histoire sympathique dans une ville pourrie par la corruption, agrémentée d’une partie gestion « light » agréable soutenue par une ambiance musicale « années 50 » qui se colle bien au jeu.
Personnelement, il me plait beaucoup, mais il n’est pas à mettre entre toutes les mains :
- Vous devez aimer les intrigues policières ;
- Parler anglais ;
- Se contenter d’une boucle de gameplay très limitée, quoique riche en options, on se contente de cliquer sur des phrases ;
- Parler anglais ;
- Parler anglais.