Dans Tinykin, Milo sera notre héros, venant tout droit de la planète Aegis, et atterrissant en catastrophe dans la maison d’un certain Ardwin. Petite particularité de Milo, il mesure au mieux 2 petits centimètres et semble faire réagir, grâce à sa combinaison, des « petits-êtres » qui auront différentes capacités : porter de lourdes charges, servir de câbles électrique, d’échelle, de marches d’escaliers ou de grenades. Milo souhaite retourner sur sa planète, il rencontre Mildri, qui est une mythe scientifique en quêtes d’objets à collecter pour fabriquer un vaisseau. C’est avec une certaine surprise qu’en explorant la maison nous découvrons alors qu’elle est peuplée d’insectes qui ont recyclé les objets pour créer leur propre société. Mais, et c’est important, il n’y a pas d’ennemis dans Tinykin, quelques sols offensifs, des dégâts de chutes, mais rien de plus. Le jeu est sincèrement amical, il est très bien écrit dans ses dialogues souvent amusants à découvrir, avec beaucoup de jeux de mots inventifs et variés, tout autant que de références à un nombre incalculable de films, séries, chansons…
De ce fait, Tinykin n’est pas tout à fait un Pikmin comme il a pu être présenté souvent parce que, mis à part les grenadiers, les autres Tinykin ne peuvent pas disparaître. Cela ressemble dans une certaine mesure à un Spyro où l’on se ballade plus ou moins librement dans un décor relativement vaste, en récupérant du pollen pour augmenter nos capacités à flotter dans une bulle, où l’on fait éclore des œufs de Tinykin, et où l’on résout quelques quêtes dont la progression implique souvent une modification dans le décor du niveau ce qui est une véritable récompense. Alors c’est vrai, il n’y a rien de difficile (hormis les courses contre la montre et la recherche des lettres qui m’ont parfois demandé plus d’efforts), et d’aucuns reprochent peut-être l’aspect jeu à « patounes », ce qui peut se comprendre, mais il est si agréable de naviguer dans des environnements démesurés, notamment avec la planche à savon qui permet de trouver de bonnes sensations assez nerveuses et fluides de jeu de skate ou autres.
Graphiquement, le jeu se présente dans des dessins cartoonesques fins et bien animés, soutenant bien l’aspect léger de l’œuvre. Si les décors sont dans une 3D propre, les personnages eux sont en 2D et restent perpétuellement sur la même face, ce qui est visuellement assez original, je n’ai pas vraiment de point de comparaison récent en tête. Quant aux musiques, aux bruitages, c’est orchestré de manière acidulée et enjouée, une véritable satisfaction !
De fait, je n’ai pas grand-chose à reprocher à Tinykin : un peu de ralentissement des animations lointaines, et le niveau dans le jardin botanique qui est apparemment un peu bugué lors de l’une des deux courses. Et… pas forcément plus ! Ça se prend bien en main, c’est réjouissant dans son ton et son ambiance et dans son système de jeu, Tinykin est un véritable petit bonbon de 8 à 10 heures, qui rappelle qu’il est parfois plaisant de simplement explorer, déambuler, tracer sans être frappé par un challenge absurde. Par ailleurs, il semble doté d’une assez bonne re-jouabilité pour peu que l’on essaye de tout collecter et collectionner. Pour faire simple, si Tinykin était arrivé dans ma bibliothèque Steam pour faire son trou, il se trouve qu’il a fait un bon petit cratère !