Diablo + Cartoon + Fun = Torchlight 2
Le méchant alchimiste fait son grand retour en mettant à genoux les anciens héros qui pensaient l'avoir vaincu. C'est là qu'on apparaît, frais et dispo, prêt à en découdre. Préparons-nous à entrer dans un univers qui fait référence aux Goonies et à Minecraft... Cool !
Mais avant toute chose, il s'agit de créer son personnage en choisissant parmi 4 classes différentes – et donc des spécificités propres – modeler son visage un minimum et choisir également un familier, qui nous accompagnera coûte que coûte... Sous ces faux airs de RPG, ce jeu est en fait un pur Hack'n Slash, dans la tradition des Diablo et autres consorts. Ici, Diablo n'est pas qu'une inspiration, c'est carrément un patron, un gabarit à part entière : l'interface est rigoureusement la même (les globes de vie et de mana sont clairement une marque de fabrique), les donjons qui se succèdent dans le but de tabasser du vilain une institution et la vue isométrique un regard propre. Mais là où Runic Games a fait fort, c'est dans le remodelage de la forme graphique du jeu et dans la correction/modification de quelques éléments de gameplay. En lieu et place de donjons sombres à explorer seul - et parfois dans son plus simple appareil - les décors sont débordants de couleur, avec un familier à nos côtés - et autres rencontres impromptues - accompagnés de graphismes cartoonesques, « dédramatisant » l'univers.
Un second degré se dégage donc de cette atmosphère bon enfant, laissant place plutôt à l'amusement et à la récréation. Les combats ressemblent vite à de joyeuses mêlées nerveuses et saignantes, en particulier grâce à l’utilisation de coups spéciaux choisis par nos soins – tout simplement dévastateurs – lors de la répartition de points d’expérience. Les décors sont variés, alternants entre donjons et cartes à ciel ouvert (désert, cimetières, usine, forêts...). L’exploration totale des cartes débouche régulièrement sur des missions secondaires et/ou des mini-boss protégeant moult coffres au loot précieux - loot d’ailleurs riche et propice au changement constant des équipements ! Notre familier se révèle alors utile : il peut faire le marché pour vous, ainsi que vendre les artéfacts superflus. C’est une alternative sympa aux parchemins de « Town Portal » (qui sont aussi présents) sans avoir à couper notre rythme d’exploration. Ce petit compagnon évolue en même temps que notre perso et peut combattre; et si on le nourrit avec le poisson péché ici ou là, il peut prendre différentes apparences, parfois salvatrices. Une grosse vingtaine d’heures est nécessaire pour bien border le jeu, sachant qu’une deuxième exploration est possible après l’avoir terminé, histoire de pouvoir monter le niveau du personnage au maximum.
En un clic : Diablo a beau être allégrement pompé, il faut avouer que la direction artistique et les quelques trouvailles de gameplay font de ce Torchlight 2 un chouette concurrent.