Sorti il y a un peu plus d'un an, Transformers: Devastion m'a toujours fait de l’œil mais vu sa durée de vie et le gros manque de budget derrière ce jeu, j'ai attendu une baisse de prix drastique avant de sauter dessus et quel ne fut pas mon plaisir de voir qu'il faisait partie de la sélection PlayStation Plus du mois d'octobre ! Une fois le jeu installée dans ma console et le premier niveau démarré, premier constat : p'tain que c'est fun.
Transformers: Devastion n'invente rien mais il emprunte pas mal des meilleurs trucs de PlatinumGames pour en faire un cocktail fort plaisant. Pour résumer vite fait, le jeu est un petit mélange de Metal Gear Rising: Revengeance (normal, le directeur de ce dernier s'est occupé de Transformers: Devastation) et de Bayonetta. Le gameplay se veut plutôt simple : deux boutons d'attaque (rapide ou lente mais puissante), un qui permet d'esquiver et si on le fait au bon moment, boum, slow motion à la Bayonetta, quelques armes à feu permettant de tirer à distance ou de prolonger les combos et, surtout, on peut se transformer à volonté en divers véhicules ou Dinobot avec Grimlock (plus lent que les autres mais bien plus redoutable), ce qui permet de gagner en vélocité et d'attaquer ou d'esquiver de différentes manières. Moins complexe que les autres jeux de P'G', le fun est bien là malgré tout grâce à la mise en scène des combats et la fluidité exemplaire (sur PlayStation 4), de plus, les ennemis sont loin de se laisser faire et offrent une bonne dose de challenge, surtout à la difficulté maximale.
Alors oui, le jeu est très court en ligne droite (quatre ou cinq heures en général) mais parfois, il vaut mieux un jeu court mais intense plutôt qu'un jeu long mais chiant, surtout que par la suite, il y a mode défi avec pas mal de missions assez fun (c'est pratiquement que du combat évidemment mais au moins, on n'a pas à se taper des phases d'exploration pour exploser du Deception à la chaîne). Pour le scénario, bah il est basique (les Decepticons continuent d'être des p'tits cons qui veulent modeler la Terre à leur manière) mais se laisse suivre avec plaisir grâce au charme visuel du jeu. Ok, ce n'est pas ouf, surtout à cause du manque cruel de variété dans les environnements (une ville très basique et un gros truc métallique, youpi...) mais le cel-shading fait son petit effet, surtout sur les personnages, qui sont modélisés avec soin.
Le gros point fort qui accompagne le gameplay, c'est la musique. Vous pensez qu'un jeu Transformers ne pourrait pas avoir des musiques qui déchirent ? Eh bah si, Transformers: Devastion offre une bande-son qui donne envie de cogner et d'exploser du métal à l'infini.
C'est limite cruel qu'Activision n'ait pas accordé plus de temps et de budget à PlatinumGames pour en faire un projet bien plus ambitieux car malgré les petits défauts, impossible de ne pas aimer Transformer: Devastation si on est un minimum fan des jeux d'action de ce genre, bien rares de nos jours qui plus est.
Bref, j'apprécie vraiment ce jeu et je ne serais pas du tout contre une suite (légèrement sous-entendue d'ailleurs à la fin de l'histoire) de meilleure qualité, les bases sont solides et il ne faut que peaufiner quelques détails afin d'avoir un incontournable. En tout cas, Transformers: Devastation est sans aucun doute l'une des meilleures adaptations en jeu vidéo, pas trop difficile encore, certes mais ça reste un bon petit exploit.
J'espère que pour les prochaines adaptations, Acti' et PlatinumG' privilégieront de nouveau Kenji Saito pour la direction, s'il y a bien un mec qui sait rendre hommage à l'action bien véloce et puissante, c'est lui.