Platinum fait du Platinum

Bah ouais mais c'est ça le problème avec Platinum : ils savent faire un truc, ils le font très bien et ils recommencent encore et toujours la même recette. Donc un beat'em all, avec les robots de la franchise Hasbro où on passe du mécha au véhicule en appuyant sur une touche. Bien sûr, comme ça on se dit que c'est comme pour les précédents titres. Sauf que...

Ppfffffiôôôô... (ralenti pas facile avec la bouche, retranscrit à l'écrit, ce qui n'a aucun sens...)... la fameuse touche d'esquive de tous les bons jeux Platinum qui sert à ralentir le temps pour bourriner la face des ennemis qui doivent prendre conscience que le temps passe plus lentement après une attaque foirée. Donc exactement comme dans les Bayonetta ou Vanquish, le studio s'amuse à proposer une nouvelle déclinaison de son modèle de gameplay. Alors c'est sûr que vu de l'extérieur, on a quand même vachement l'impression que les gars ne savent faire que ça, mais quand on touche au gameplay, on prend tellement de plaisir à temporiser ses combats et chercher l'esquive à tout prix que tout affrontement devient un régal.

D'un autre côté on est très loin de la virtuosité des aventures de la sorcière aux cheveux magiques, quant aux nombres de combos, d'amélioration, de replay value, d'ambiance, de réalisation et d'histoire, mais on reste dans des chaussons bien chauds. Devastation ne propose peut être que 7 chapitres mais regorge d'affrontements de boss sympathiques, parfois tendus, où la courbe d'apprentissage se fait sentir à certains moments. Et bien qu'on ait parfois l'impression de paresse de la part des développeurs, le plaisir de la maîtrise et du fun ressort avant tout.

Transformers Devastation reste avant tout un bon petit titre qui singe parfaitement le dessin animé dans son design et le gameplay maîtrisé des autres titres de Platinum Games. Ça tombe bien des méchas et des esquives, ensemble c'est rigolo ! Comme un film de Michael Bay en moins chiant.