Trek to Yomi c’est la promesse d’un voyage aux lisières du fantastique qui convoquerait les esprits d’un Kurosawa ou d’un Onibaba, entre sabreurs et esprits démoniaques. En soi la direction artistique remplit son contrat avec panache, l’ambiance passablement noire est un sans faute, tant sur le plan audio que visuel. C’est dans le gameplay que ça se gâte. Si les habitues des plates-formes y trouveront leur plaisir, la maniabilité du héros risque de rapidement taper sur les nerfs des plus patients. Notre héros est une enclume, incapable de faire un demi-tour sans se traîner, ce qui est quelque peu problématique lorsque l’on est victime d’une embuscade. La variété de coups n’est pas démentielle et le « you are dead » se fait de plus en plus présent. Alors oui les points de sauvegarde sont légion, mais la difficulté trop aléatoire du jeu est décourageante (vous galérez à defoncer un soldat qui vous tire dessus au canon quand vous arrivez a atomiser en 20 secondes un démon. Allez savoir) et finit par avoir raison de l’envie de progresser. Trek to yomi est une magnifique expérience mais trop bancale pour etre un grand jeu.