Par Jérôme Dittmar
Quelque part entre Super Mario et Dark Souls, entre le pur jeu d'adresse et le monstre de difficulté qui vous fait aimer perdre, il y aurait, pourquoi pas, la série des Trials. Avec son concept épuré : une moto, des obstacles, on accélère, freine, s'incline, et c'est tout, Trials aurait presque l'air de rien. Mais c'est plutôt, l'air de rien, encore, une hallucinante machine de gameplay. L'une des plus étonnantes, et des plus fines aussi, expériences de ces dernières années. Pour sa troisième itération, la série revient en brillant de mille feux dans une version new gen qui rappelle à quoi aurait du ressembler Motorstorm, en 2007. Tant mieux, mais quelque chose cloche un peu, très vite en fait, à la découverte du jeu. Est-ce cet épithète de Fusion, qui, en cuisine, en musique comme en jeu vidéo, est souvent un plan foireux ? Balancé dans un univers futuriste avec une voix d'androïde exaspérante balançant en continue des infos, le jeu s'autorise ainsi à aller plus loin, que jamais, dans des circuits fantasmagoriques aux tracés invraisemblables. Tout ça est très joli, et partir faire des loopings à deux cent mètres du sol, puis se voir rattrapé en plein vol par un enchainement de plateformes s'emboitant sous vos roues, c'est grisant, mais où est le jeu ? (...)
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