Tunic
7.7
Tunic

Jeu de Andrew Shouldice, Isometricorp Games et Finji (2022PC)

TUNIC est un jeu d’aventure action développé par Andrew Shouldice et publié par les excellents Finji dans lequel on incarne un renard courageux qui se réveille dans un monde inconnu rempli de dangers divers et variés


Armé d’un simple bout de bois, il va devoir explorer tout un monde hostile et découvrir de nombreux mystères ainsi que des artefacts et autres armes qui lui permettront de survivre aux assauts de créatures et autres dangers qui se mettront sur sa route.


TUNIC fait indubitablement penser aux anciens Zelda que ce soit dans la direction artistique ou dans le style de gameplay avec son habile mélange d’action et d’exploration de différents biomes et autres donjons où il faudra affronter un boss.


Fort heureusement pour nous, le jeu ne se limite pas à imiter son illustre source d’inspiration mais il essaye également d’innover avec un gameplay autrement plus complet et d’autres emprunts en matière de combats à la série des Souls-like.


Désorienté mais volontaire, on va très vite comprendre que TUNIC n’est pas un jeu comme les autres à peine quelques minutes en jeu.


Si les premiers combats semblent simples avec un système de lock classique et des coups + esquive là aussi traditionnels, la narration et la présentation de celle-ci nous interpellera dès le premier texte à lire.


On retrouve une sorte d’alphabet runique spécial que l’on espèrera traduit plus tard dans le jeu après avoir éventuellement rencontré un NPC spécial à la Stargate.


Fox Souls
TUNIC reprend alors un rythme classique avec exploration puis combats puis découverte des différents éléments de gameplay avec ensuite à nouveau de l’exploration. Le vue en isométrique constituera au début notre principal adversaire tant on ratera de nombreux embranchements et autres secrets.


Autant vous le dire, il va falloir explorer tous les recoins des niveaux en se collant à chaque mur et en essayant de trouver des chemins cachés et autres interstices planqués afin de trouver des coffres nous octroyant des rubis, monnaie locale.


Fort heureusement pour nous, les principaux objets à découvrir dans des coffres se trouveront toujours sur le chemin logique de notre progression et il faudra vraiment le faire exprès pour les rater.


TUNIC reprend à son compte le même système que les Dark Souls en ce qui concerne sa gestion de notre mort et de la perte de nos rubis. Une fois passé de vie à trépas, on devra retrouver notre fantôme pour espérer récupérer nos gains.


On retrouve toutefois une légère nouveauté avec une sorte de choc en AOE qui nous permettra d’emblée de mieux gérer le combat et d’endommager nos adversaires en préambule au combat.


Les combats sont là aussi classique avec une difficulté certes relevée mais toutefois contenue une fois que l’on a compris comment gérer chaque adversaire. Le problème étant de gérer les situations où l’on affronter plusieurs adversaires en même temps.


Il ne sera pas toujours évident de ne pas se faire toucher surtout au début où l’on ne disposera pas de notre bouclier.


C’est d’ailleurs assez surprenant de ne le récupérer que si tard dans l’aventure et de devoir affronter des ennemis en forme de tourelles qui sont très complexes à éliminer sans.


Renard Chenapan
TUNIC se démarque assez vite des autres jeux du genre à l’instar de Death’s Door avec une difficulté unique élevée mais linéaire tout au long de notre aventure. Les combats normaux sont certes dangereux mais ils sont gérables contrairement aux différents boss qui constituent assez souvent un gros pic de difficulté.


TUNIC n’en propose pas énormément mais ces combats sont souvent mémorables et intense surtout au début lorsque l’on n’a beaucoup de potions ou d’objets pouvant nous aider.


J’ai beaucoup aimé le fait qu’il y a toujours plusieurs façons de les battre mais il vous faudra avoir de très bons réflexes en général pour espérer survivre à ces affrontements.


Notre arsenal est assez varié avec des armes au corps à corps mais également des armes magiques et autres armes nous permettant de combattre à distance. Chaque arme est parfaitement balancée grâce à l’utilisation d’une jauge lui étant réservée.


Contrairement aux Dark Souls-like, il faudra découvrir des objets spéciaux pour pouvoir améliorer nos jauges de vie, de magie ou d’endurance. Cette dernière est particulièrement critique tant notre petit renard arrive vite à bout de souffle.


On fera également la rencontre de vendeurs… particuliers qui nous permettront d’acheter des explosifs et autres objets vitaux dans notre quête. Forcément, il faudra payer rubis sur ongle et cela nécessitera de farmer à différentes occassions.


TUNIC propose non seulement un challenge intéressant en matière de combat et d’exploration mais il dispose d’une appétence particulière pour les secrets et autres mystères qu’il faudra résoudre pour avancer.


Mystery Machine
Comme je l’avais expliqué plus haut, la narration est assez cryptique avec un alphabet illisible de prime abord mais également un système fort intelligent de manuel de jeu à l’ancienne sous forme de livret fort bien illustré.


Il faudra d’ailleurs le reconstituer en retrouvant les différentes pages dudit manuel qui sont disséminées un peu partout dans les zones du jeu.


Comme TUNIC ne fait rien comme les autres, celles-ci ne seront pas dans l’ordre et on va devoir cravacher pour espérer toutes les trouver. Ce qui frappe en revanche, ce sont tous les détails en matière de Lore du jeu qui sont distillés au grès de ces pages.


TUNIC est blindé de mystères et autres énigmes qu’il faudra déchiffrer pour espérer voir en voir la bonne fin. Sans divulgâcher quoi que ce soit, il faudra parfois utiliser notre intellect et autres notes pour comprendre et analyser les indices.


Même si on peut terminer le jeu sans se prendre la tête et juste profiter de l’excellent système de combat et le réel plaisir d’explorer tout ce monde coloré mignon, je dirais que l’on passe à côté des 2/3 du contenu du jeu en faisant cela.


C’est ce qui m’a le plus marqué durant mes 20 heures de jeu (sans l’avoir encore terminé à 100%, il me reste encore moult secrets à découvrir) c’est l’intelligence du Show don’t Tell et de la pertinence des indices présent dans le manuel.


La progression du jeu dans les différentes zones du jeu est toujours logique mais on passera parfois pas mal de temps à chercher notre chemin ou à chercher quoi faire après avoir découvert un nouvel objet clé ou après affronter un boss principal de l’aventure.


J’ai d’ailleurs beaucoup aimé cet aspect même si explorer 2-3 fois toutes les zones du jeu n’est pas toujours le fond du fun. Petit conseil, la vue isométrique est votre principal ennemi et il vous arrivera de ne pas voir un chemin car on ne le voit juste pas très bien.


Mention spéciale à une certaine maison mais je n’en dirais pas plus.


Secret Legend
Techniquement, TUNIC est vraiment une franche réussite avec une direction artistique au top, des couleurs chatoyantes et des animations là aussi superbes. C’est un véritable régal pour les yeux!


Le jeu propose de multiples langues au niveau de l’affichage et je n’ai pas vraiment remarqué de gros soucis au niveau des traductions française.


En revanche, sachez que la traduction des runes (Tunriques on va les appeler) se fait à partir de mots anglais et il faudra sans doutes utiliser un guide ou maitriser l’anglais pour pouvoir les décrypter.


La narration est vraiment un des gros points forts de TUNIC avec une obligation de réflexion et pas mal de travail de détective pour découvrir tout ce qui fait la force du jeu à savoir ses secrets.


J’ai beaucoup aimé le fait que lorsque l’on pense que le jeu est terminé, et bien ce n’est pas du tout le cas! On y découvre dès lors tout un pan de l’histoire et de toutes nouvelles mécaniques de jeu et autres possibilités.


C’est vraiment grisant de découvrir encore 5-6 heures de gameplay et enfin de savoir à quoi pouvait servir certaines zones inexplorées jusque là.


Sachez également que le jeu propose un New Game + fort intéressant que je conseille très fortement si vous souhaitez terminer le jeu à 100%.


Au niveau des problèmes, j’ai eu quelques gros bugs de collisions et autres interactions avec des explosifs faisant planter le jeu mais quelques patchs sont venus corriger ces problèmes pendant la période de test ce qui est fort appréciable.


Le suivi est là et le développeur est très réactif à ce niveau ce qui est toujours bon signe.


Cheating Death
Il est fortement conseillé de jouer à TUNIC avec une manette mais sachez que le combo clavier-souris fonctionne bien surtout suite à la sortie d’une mise à jour salvatrice il y a peu.


La durée de vie est phénoménale pour ce genre de jeu avec 12 heures pour en voir le bout (comptez 15-16 si vous êtes comme moi un peu paumé) et plus de 20 heures pour le terminer à 100%.


Sincèrement, on ne voit pas le temps passé et la progression est fluide malgré les allers-retours parfois incessants entre les différentes zones du jeu.


TUNIC propose également des options d’accessibilité géniales pour ceux qui le trouveront trop dur. Il est possible de se rendre invincible, de ne plus consommer d’endurance et d’éviter tout ce qui pourrait gêner visuellement.


C’est bien pensé et cela devrait permettre à tout le monde de terminer le jeu. En revanche, cette option sera salvatrice pour pas mal de joueurs tant le jeu semble pousser les potards de difficulté à fond sur la toute fin de l’aventure.


Sincèrement, les tous derniers combats de boss et autres défis sont ultra difficiles avec des boss en mode Berserk et des patterns non seulement variés mais qui ne laissent que très peu de temps pour réagir.


Rajoutez à cela une endurance qui vous fera presque toujours défaut et vous obtenez un vrai mur de difficulté comme on les déteste. C’est d’ailleurs assez surprenant vu tous les combats précédents!


Autre petit grief, la gestion de l’inventaire pas toujours évident à appréhender de prime abord et carrément ignoble en plein combat si l’on souhaite changer d’arme ou de consommables.


TUNIC est vraiment un jeu à part me concernant. Non seulement il cache les 2/3 de son intérêt avec la recherche de tous ses secrets mais il excelle également dans son gameplay global d’exploration et de combats.


Sachez que le jeu est disponible sur Steam mais aussi sur le Game Pass ce qui devrait pas mal l’aider en matière d’exposition. Je vous le conseille très fortement même s’il est bien plus ardu qu’escompté.

LoutrePerfide
9
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Les meilleurs jeux vidéo de 2022

Créée

le 16 mars 2022

Critique lue 1.1K fois

5 j'aime

LoutrePerfide

Écrit par

Critique lue 1.1K fois

5

D'autres avis sur Tunic

Tunic
jujub
4

Death's door wins !

Jeu désinstallé après 8 heures à essayer de l'aimer car j'étais attiré par les références à Zelda 3.-La direction artistique semblait cool mais s'avère redondante. Toujours les mêmes modèles avec...

le 7 oct. 2022

14 j'aime

3

Tunic
Dfez
10

Non, ce jeu n'est pas zelda x dark souls (petite review du "vrai" jeu sans spoil)

Lorsqu'on cherche des informations sur Tunic, on tombe trop souvent sur des descriptions journalistiques douteuses à base de "le zelda-souls indé !". Autrement il ne reste que des spoil, qu'il faut...

Par

le 27 juil. 2023

12 j'aime

2

Tunic
lhomme-grenouille
8

Dans ta rondelle, Elden !

Oui. Oui vous avez bien lu. Oui, par ce titre, j’établis une connexion directe entre ce Tunic et Elden Ring. Oui oui, vous ne rêvez pas : j’entends bien comparer dans ma critique ce jeu tout mignon à...

le 20 nov. 2022

12 j'aime

8

Du même critique

Little Nightmares
LoutrePerfide
8

Test: Little Nightmares, la cité de l'enfant perdu.

Développé par Tarsier Studios et publié par BANDAI NAMCO Entertainment, Little Nightmares est un jeu de plateforme puzzle qui joue sur nos peurs primaires et sur une ambiance pour le moins glauque...

le 28 avr. 2017

27 j'aime

97

Reigns
LoutrePerfide
8

Reigns, ils écoutent rien de toutes façons!

Reigns est un jeu de cartes dont on est le héros mais aussi dont on est le mort! Nous voici donc intronisé roi du royaume et il va falloir faire des choix cornéliens par le biais d'un système...

le 17 août 2016

22 j'aime

Aventine
LoutrePerfide
9

Critique de Aventine par LoutrePerfide

Agnes Obel est une artiste Danoise qui est parvenue à cartonner un peu partout dans le monde avec son premier album, Philarmonics. Considérant que la demoiselle est plutôt réservée et que le succès...

le 30 sept. 2013

22 j'aime

3