Le top de l'action/aventure
Autant le dire tout suite, Uncharted 3 ne révolutionne rien.
Ce troisième opus ne fait que reprendre l’excellente recette de l’épisode précédent, mais il n’en demeure pas moins que la recette reste… excellente !
Même si ce volet des aventures de Nathan Drake change surtout les décors pour nous faire découvrir des lieux différents, il nous fait surtout vivre de nouveaux moments intenses d’action pure et d’aventure.
Et en plus dans ce troisième épisode, je trouve que tout est mieux maitrisé et encore mieux construit que dans les précédents.
Rappel rapide des bases : Uncharted, c’est une agrégation de phases d’action, de grimpette, de petites énigmes et de gunfights.
Evidemment en étant un peu grognon, on pourrait dire qu’on a déjà vu les situations qu’il propose un bon millier de fois, un peu partout.
Sauf que dans Uncharted 3, tout est bien rythmé, soigné, pêchu.
C’est le cocktail le plus réussi en matière d’action/fun/aventure que j’ai pu voir depuis longtemps.
Certains niveaux sont même une terrible claque, du genre à vous laisser la joue rouge et l’oreille qui siffle.
Prenons par exemple le cimetière de bateaux.
C'est un décor qui m’aurait pourtant fait fuir dans une majorité de titres : pluvieux, gris, terne et escarpé, il est dans Uncharted 3 d’un réalisme et d’une architecture sidérants.
Idem pour la séquence monumentale du paquebot (je n’en dirai pas plus), ou encore celle du désert…
Plus encore qu’avant, on sent vraiment toute la solitude de Drake dans ces environnements hostiles, perdu comme jamais, mais qui doit pourtant sortir ses fesses de ces endroits inextricables.
C’est vraiment très fort, car on le sent vraiment en danger en dépit de son statut de héros sans peur et sans reproche.
Visuellement, je suis bien entendu resté bluffé devant la parfaite maitrise technique des gars de Naughty Dog : ces types-là savent définitivement exploiter le hardware de la PS3 jusqu’à la dernière puce de la carte mère.
Plus que jamais dans cet épisode, les textures sont très propres et détaillées, les jeux de lumières et d’éclairages sont splendides.
Et que dire de la modélisation des visages ! Le travail effectué par le studio Californien force le respect tellement le rendu des visages est saisissant de réalisme.
Et pourtant, c’est un joueur PC exigeant qui vous parle.
Alors bien sûr, en auscultant à la loupe certains recoins de l’écran, on peut toujours apercevoir des détails qui nous rappellent qu’on joue sur console, mais dans 90% des cas, j’en oubliais franchement que j’étais sur du hardware qui peine habituellement à afficher du 720p de manière fluide.
Chapeau bas.
Les animations, elles, sont également fidèles à la série ; elles sont juste parfaites.
Nathan Drake sait se mouvoir avec un naturel déconcertant et une foule de détails dans toutes les étapes d’animation sont là pour renforcer le réalisme et la crédibilité du personnage, pour le rendre réel, presque vivant.
Niveau gameplay, même si j’ai toujours beaucoup de mal à être précis et rapide avec un pad lors des fusillades, le reste ne m’a jamais posé problème. Le système de sauts et de déplacements est certes très assisté, mais c’est fait de façon intelligente et le jeu ne se moque jamais de nous en prenant la main de façon outrancière.
C’est d’ailleurs encore une fois une des grandes forces du titre de Naughty Dog : son ouverture au grand public ne m’a jamais frustré ; ils ont réussi à trouver un juste équilibre dans leur grand écart entre public débutant et joueurs confirmés.
Ceci étant, certaines fusillades sont bien corsées et on peut facilement s’arracher les cheveux si on ne reste pas concentré et rigoureux.
Par contre les phases de réflexion ne sont jamais trop difficiles et comme pour les autres épisodes, le jeu finit par nous souffler les solutions si on galère trop longtemps.
Je rassure les puristes, cette aide est désactivable dans les options.
Mais personnellement, c’est un système que j’apprécie et que je trouve plutôt intelligent, ça permet de rester dans le rythme et de ne pas se prendre la tête si on n’est pas d’humeur.
En tout cas, ça colle bien avec mon profil de joueur : j’aime bien chercher un minimum, mais pas passer trois demi-journées sur un seul mécanisme.
Uncharted 3 confirme bien ce que je pense de cette licence : c’est vraiment un gros coup de cœur du jeu d’aventure/action, avec juste ce qu’il faut de fun, de découverte, d’action et de grand spectacle.
Bien entendu, il ne faut pas l’aborder autrement qu’en s’apprêtant à plonger dans une aventure rocambolesque digne d’une bonne BD : les scènes d’actions sont toujours plus extravagantes les unes que les autres et le héros a des capacités un peu surhumaines, mais ça marche à tous les coups.
A noter, la version française est toujours très bonne (et je suis pourtant du genre à toujours trouver les voix françaises horribles et à jouer en V.O).
Au chapitre des reproches, on peut néanmoins trouver des petites choses à redire, comme un début un peu moins puissant qu’ensuite (mais le rythme va crescendo), des ennemis trop souvent identiques, ou encore des QTE et des séquences d’animation en combat qui reviennent un peu trop souvent.
Mais honnêtement, quand on « joue le jeu » et qu’on n’a pas décidé de chercher la petite bête, ce n’est pas gênant.
Non, quand on se laisse guider dans cette grande aventure, qu’on y entre avec plaisir, on s’éclate comme dans une bonne attraction pour n’arrêter que quand le générique de fin nous y oblige.