Une autre trilogie culte de jeux vidéos de bouclée ! Et bien que l’expérience a été agréable, elle souffre de quelques défauts m’ayant empêché une immersion complète.
Je considère Uncharted comme un « ensemble homogène », dans le sens où il existe peu de différences fondamentales entre chaque jeu. Il y a une présence non négligeable de cinématiques (d’où leur réputation de « films interactifs »), une inspiration assumée des films d’aventure style Indiana Jones avec les archétypes de personnages associés, et une alternance entre exploration, énigme, et gunfights. Bien sûr, chaque jeu présente des disparités dans leur structure. Le premier est plus court et se focalise sur un unique lieu, le deuxième se méprend à un film de Michael Bay avec ses (trop ?) nombreuses séquences d’action tandis que le troisième est celui dont la vibe « aventure » est la plus prononcée. À titre personnel, je ne saurais affirmer si j’ai une préférence entre chacun d’eux.
En revanche, étant plus aisément immergé dans les parties « exploration », je déplore la trop grande présence des fusillades. Affronter des salves d’ennemis souvent trop nombreux et parfois trop résistants amènent à des moments de frustration qui ont tendance à diminuer le plaisir de jeu par leur répétitivité. Je suis bien plus friand des mystères et énigmes, bien que leurs difficultés s’avèrent inégales, alternant entre deux extrêmes. Il existe des tentatives originales, comme le passage dans le désert du troisième jeu.
L’écriture des jeux est efficace sans être extraordinaire. C’est avant tout car un minimum d’effort est investi pour rendre les personnages attachants bien que beaucoup ressemblent à des archétypes : le héros beau et fort que rien n’arrête (aka Nathan Drake), le mentor ayant du punch et de l’humour (aka Sully), la journaliste un peu trop curieuse (aka Elena) et la femme d’action à l’étrange loyauté (aka Chloé). Au moins ont-ils de bons moments, car les antagonistes ne sont pas extrêmement fameux, mention spéciale à Lazareivich sorti tout droit d’un film d’action nul des années 80. Même Marlowe est finalement peu développée en dépit de sa connexion avec Sully.
Après, je ne vais pas bouder mon plaisir : les jeux s’enchaînent avec fluidité pour un résultat sympathique. Juste qu’ils s’apparente à des « blockbuster action/aventure » qui ne ratent rien mais n’excellent pas non plus… Une trilogie que j’aurai pris du plaisir à découvrir, mais parmi les jeux « cultes », j’ai d’autres préférences.