J'ai joué à beaucoup d'indés en pixel art, Undertale a aussi choisi cette voie mais a décidé de s'arrêter au mot "Pixel".
On part donc avec un jeu techniquement à la ramasse (on s'en fout) mais avec une DA abominable (on s'en fout moins).
Certains diront qu'il s'agit d'un hommage aux jeux 8bits, j'appelle ça un outrage tant ça fait honte à certaines productions de l'époque.
Quoi qu'il en soit, rapidement, on rencontre notre premier "truc cool qui fait réfléchir le joueur sur le média" : un rocher qui parle et qui refuse qu'on le déplace à notre guise. "Wao, c'est trop ouf d'intelligence ! Idée de génie !"
Les trucs suivants sont du même acabit, rarement plus fins donc.
On avance encore un peu, boum, un combat. Mais qu'est-ce qu'une phase de combat dans Undertale ? Bah un mini-jeu ridicule digne d'une séance de TP à la fac, c'est dire. Et, ce, que l'on choisisse d'y aller en bourrin-qui-veut tuer-tout-le-monde ou en bisounours-négociateur-fais-moi-un-bisous.
Là, on pense que ça ne peut pas être pire, et je dirais même qu'on espère mieux. Mais, non, c'est toujours la même chose. On rencontre des personnages pseudo-drôles (les squelettes en arrivant à l'extérieur par exemple) dotés d'un humour en carton, on leur parle et parfois on se bat à l'aide des mini-jeux nazes basés sur l'esquive de projectiles dans un petit carré... :|
Dire que c'est ce jeu qui a été porté aux nues et a servi de vitrine à la scène indé en 2015, c'est bien triste quand on voit les titres de qualité -que l'on aime ou pas- sortis au cours de l'année (Invisible Inc, Axiom Verge, Ori, Soma, Crypt of the Necrodancer voire Nuclear Throne ou même Underrail/AoD pour les fans de RPGs old-school).
J'en viendrais presque à croire que les journalistes l'ont surnoté uniquement pour démotiver les joueurs qui hésitaient à tâter de l'indé.
En clamant haut et fort "Alors voilà, le top du jeu indépendant c'est ça.", c'est comme s'ils hurlaient "Vous voyez que le jeu indé c'est de la merde, achetez des AAA !!!".
Et, vu le niveau d'indépendance de la presse JV aujourd'hui, ça ne m'étonnerait qu'à moitié que ce soit bien le cas.