Moi qui adore les jeux indés, on m’avait bien vendu Unpacking et celui-ci me faisait de l’oeil depuis un bon moment, depuis la première fois que je l’ai vue dans un Nintendo Direct ou un Awesome Game Show, je ne sais plus. Le concept est incroyablement simple : défaire des cartons de déménagement et trouver une place pour les objets qui sont dedans sur les étagères et les placard. Au fur et à mesure de ces déménagements successifs on en apprend sur le personnage que l’on incarne : ses objets préférés, sa passions pour le dessin, et son évolution de la chambre d’ado jusqu’à la maison à deux en passant par la colocation.
On l’a acheté sur Switch, et le format portable rend assez bien pour le jeu : on fait une petite session nomade sur le canapé, avec l’impression d’être confiné dans un cocon. En plus l’écran tactile peut servir et on me l’avait vendu comme un jeu calme et reposant, a l’esthétique « retraux » un peu pastel et avec une bande son ultra chill lorgnant sur la cheap tune.
J’ai fait le jeu entre deux rendus de vidéos ou réorganisations de fichiers. Et IL NE M’A PAS REPOSÉ DU TOUT. J’ai eu des flashbacks du dernier déménagement lorsque je me suis retrouvé au milieu d’un salon rempli de carton avec un bras en moins, paniqué parce qu’il y avait encore des tas d’affaires partout mais qu’on avait pas de meuble pour les ranger.
La place a été mon pire ennemi dans ce jeu : savoir à quel endroit mettre tel ou tel objet, certains vont devenir nos ennemis comme l’énorme marmite qui ne rentre nulle part, les placards sont jamais assez grand pour y mettre tous les bouquins ou les jeux vidéos et on passe son devoir tout réorganiser. Et le pire c’est qu’une fois les dernier carton vidé, le jeu nous signale que tel ou tel objet n’est pas bien rangé et qu’il faut le mettre ailleurs. Alors, en vrai, ça évite que le joueur évite de tout poser sur le sol ou range les détergents dans le placard à vêtements, mais parfois, ça demande à revoir le beau rangement qu’on venait de faire pour tout redéplacer.
Mais cette problématique s’insère aussi dans la narration.
Je me suis rendu compte que ça irait très mal avec son nouveau copain lorsque je me suis aperçu que notre héroïne n’avait aucune place pour elle-même : elle était obligé de mettre son ordi sur une table de cuisine dotée d’un évier, de devoir mettre le cadre affichant son diplôme sous son lit et d’aménager le peu de place qu’elle avait pour elle, alors que monsieur avait des haltères qui prenaient 50 fois trop de place dans le salon.
Le jeu possède des sortes de « succès » sous formes de sticker que l’on peut gagner si l’on a effectué des actions particulières comme allumer la musique, appuyé sur toutes les chasses d’eaux du jeu, etc… (Ma préféré étant de ranger un objet électrique dans la baignoire.) Je les ai tous finis, même avec un guide de jeu ils se finissent en 1/2 heures (sans parler de ceux que vous aurez débloqués en faisant n'importe quoi.)
Après, s’il ne m’a pas trop détendu, j’ai surtout vu ce jeu comme un Puzzle Game et il m’aura néanmoins occupé. J’aime pas mal l’idée de la narration par les objets. C’est un truc que n’aurait pas renié les auteurs du nouveau roman français et en ça, c’est assez étonnant.
Jeu fini en 4 H / 5H – 100% des succès.