Pan-pan, cul-cul et stratégie
Sortie en 2008 sur PS3 et totalement inconnu pour moi depuis deux bonnes années, soudainement introduit, la galette dans la console, j'entend ce titre désormais partout. Avec une jaquette aux allures durs, reflétant la guerre et l'ésotérisme tel que savent très bien mythonner les japonais, on me confia que ce tactical-RPG était un bon moment à passer. ça tombait bien, j'avais envie d'un bon RPG !
Dans les années 1930, en Europe, c'est la guerre. Pas comme celle qu'on a vraiment connue mais celle fabulé par les japonais (qui, de toute manière, n'ont absolument rien à se reprocher à cette période, surtout vis à vis du reste de l'Asie) qui oppose la Fédération Atlantique à l'Alliance Impérial (dirigé par un Jules César aryen, c'est tip-top !). Tout ça pour dire que c'est que des noms inventé et que ça n'a aucun rapport avec la réalité, bien entendu.
Au milieu de ce conflit, le petit neutre de Gallia (un pays qui ressemble beaucoup à l'Estonie) va s'en prendre la gueule. En fait, c'est le seul pays ou l'on trouve des mines de Ragnite, un minerais très spécial possédant des caractéristiques un peu magiques. L'alliance Impérial viol cette jolie neutralité et envahit un bon morceau du pays. Sauf que fallait pas les énerver, nos gentils pacifiste qui sont un peu du genre "Moi, je suis gentil mais faut pas m'chercher !". L'histoire désigne Welkin Gunther (le mec qui se planque dans le char et qui fait des grands gestes démonstratifs rigides, à la japonaise), tout fraichement sorti de l'Université, amoureux de la nature et partant pour transmettre son savoir aux enfants, qui va devenir un des plus grands stratège que la guerre ai jamais connue (sauf qu'en fait, c'est vous, mais faut pas leur dire).
Voila pour l'histoire et c'est pas rien. Le grand défaut qui m'a frappé dans Valkyria Chronicles, c'est son histoire méta-cul-cul. On joue avec les boulangers, les épiciers et les professeurs qui prennent les armes pour défendre leur pays, le tout avec une niaiserie et un art de la simplicité (dans le mauvais sens du terme) dont seuls les japonais ont la pratique et l'expérience. Et vas-y que tout le monde est gentil, et vas-y que je soigne un soldat ennemis et que je gagne le respect du commandant adverse, et vas-y que le général d'en face désire un pure et honorable duel dans les normes... STOP !! C'EST LA GUERRE ! Il faut ajouter à ça une vilaine histoire de racisme qui fait peine à voir tellement c'est sur-écrit (à défaut de pouvoir mettre "surjoué"). Bouh ! c'est mal d'hair les gens aux cheveux noir ! BOOOOUUUHH ! Je te hais et je montre ma petite culotte en même temps, sempaï !
Mon second coup de gueule c'est sur les animations des personnages... enfin des morts. En plein champs de bataille on tire sur des ennemis ou on se fait tirer dessus. Viens le moment ou on arrive à abattre l'un d'entre eux et... on rigole ! Le pauvre perd toute consistance et s'étale sur le sol en une belle croix digne d'un soldat de Jésus et n'esquisse plus aucun mouvement. Là, les développeurs se sont dit "Bon, il meurt une fois sa vie à zéro alors... là... voila... je déclique le bouton "rigidité" et voila ! il ne seront plus que des mannequins sans vie ! Génial non ?!". Pour tout vous avouer, Keisuke Takahashi, développeur japonais sur le jeu Valkyria Chronicles, fut licencié suite à ce choix artistique. Néanmoins, aucun autre développeur n'a pu trouver ce fameux bouton à cliquer pour remettre un semblant de vie dans les personnage abattus. Tant pis.
Dernier coup de gueule le déséquilibre des classes dans Valkyria Chronicles. Ce jeu est un tactical dont le principe est de déplacer les bonnes unités dont vous disposez sur la carte afin d'abattre les unités opposés ennemies. Très simplement, on part sur le principe du pierre-feuille-ciseaux. Si l'ennemis avance un "Pierre", il faut le combattre avec un "Papier" et le resultat sera une réussite. Bon, dans Valkyria, il y a quand même plus de classe de guerrier qui possèdent toute une utilité certaine sur le champs de bataille. Entre elles, la différence se marque par l'efficacité contre les ennemis, la résistance aux balles (hé ouais !) et le déplacement. Des unités se déplacent très rapidement et très loin mais sont très faible en défense et en attaque. D'autre c'est l'inverse. Quand à l'élément pivot de la guerre c'est les tanks ! Bien sûr vous possédez le vôtre mais il ne sera pas facile à utiliser. Par contre, la faiblesse des tanks sera mémorable. Ils possèdent tous (mais alors tous !) un énorme radiateurs bleu fluo qui leur sort de l'arrière train. Dégommez-ça et vous l'exploserez mémorablement !
Donc les classes... ben si au début du jeu elles sont bien toutes différentes, avec le coté RPG, on perd l'atout principale qui fait les bons jeux de réflexions: la difficulté. Un Rôle Playing Game, c'est un jeu où vos capacités évoluent et progressent. Ici, vos capacités c'est vos classes de personnage. Donc on augmente leurs dégâts, leurs résistances, leur déplacement (enfin pas top mais un peu)... et ça fait qu'on fini par avoir des classes de monstres à la fin. "Mais c'est le principe justement ! De quoi tu te plaint ?!" Je me plains, figurez-vous, parce que moi dans le principe, ça m'emmerde d'aller tuer une "Pierre" avec un "Ciseau" ! Voilà ! Je trouve que ça enlève toute la difficulté et dénature le style. J'ai trouvé que l'équilibre n'était pas vraiment respecté et que ça tuait le principe de classe. Un peu dommage.
Bon, passé ces mauvais points... je dois avouer que j'ai bien aimé Valkyria Chronicles; Ce jeu à un "je-sais-pas-quoi" qui fait qu'on l'apprécie. Pourtant on crève bêtement et parfois injustement, sur des mouvements imprévues de l'ordinateur ou sur la résistance abusé de certaines unités mais... on aime. On déplace nos persos au tour par tour pour aller poutrer les soldats adverse à bout portant (parce qu'il n'y a que ça qui marche, sauf avec les snipers). L'univers, bien que complètement fumé, faussement glorieux et pompeux, maniquéen et parfois trèèèèès absurde à beau énerver... on finit par aimer.
Voilà, j'ai tellement apprécié qu'une fois le jeu fini, je m'aperçois que j'ai un petit manque, un petit pincement au coeur. Je veux d'autre mission sur cet agréable jeu PS3 afin de chercher la bonne combinaison ou le bon tir à placer. Mention spécial au dernier boss que, malgré un petit entraînement de ma part (mais pas ouf), j'ai trouvé extrêmement stratégique et pas du tout trop faible comme ça arrive trop souvent dans bien des RPG.
Bref, Valkyria, avec ses personnages fleurs-bleus, son scénario cul-cul et ses plans d'une simplicité déconcertante est quand même parvenu à me plaire et pas qu'un peu. Dès que j'ai su, j'ai sauter sur l'occasion et me suis procurer Valkyria Chronicles 2 sur PSP (et ma douleur quand aux premières heures de jeux ou j'ai découvert un chara-design encore PIRE que dans le premier !!). Profitez-en si vous ne l'avez pas déjà fait et si vous êtes amateur de tactical, on passe un bon moment parce qu'il y a quand même beaucoup de bonnes idées.
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