Fighting the shadowy gods.
Commençons par parler clairement, pour apprécier Valkyrie profile il faut jouer en lisant la soluce, certes pas la soluce de chaque donjon détaillés mais au moins celle des conditions générales à respecter pour avoir la bonne fin, sinon c'est à n'y rien comprendre et cela paraîtra forcément frustrant, mais si vous savez vous imposer cette contrainte vous êtes avec ce valkyrie profile en face d'un jrpg d'exception qui même s'il écharpe un peu la mythologie nordique ne vous laissera pas indifférent, en bien ou en mal.
Après une introduction touchante, l'action prend place dans l'Asgard de l'aube du Ragnarok, Odin est inquiet et compte sur ses pardon sa fidèle valkyrie pour ramener le plus d'âme possible du monde humain afin de combattre à ses côtés contre les géants de jotünh... pardon ça c'était dans la mythologie ici c'est contre les vanes parce que voilà c'est comme ça.
Bref Odin rappelle à lui une valkyrie endormie Lenneth et envoie Freyja lui expliquer vaguement ce qu'elle doit faire. Vous voilà alors lâché dans Midgard et à vous de vous démerder pour répondre aux exigences des patrons.
Le jeu se découpe en chapitres, dans chacun d'eux vous disposez d'un certain nombre d'actions, visiter une ville, un donjon coûte un point d'action et lorsque ceux ci tombent à zéro fin du chapitre bilan de votre boulot par Freyja, rapport sur le conflit et chapitre suivant. Ça peut paraître barbare voir haché mais l'on s'y fait sans trop de soucis surtout que ce soucis viens de la volonté des développeurs d'essayer de jouer avec le sentiment d'insécurité provoqué par le panel d'action limité de chaque chapitre néanmoins point d'inquiétude il y a toujours largement assez de temps pour tout voir.
En méditant ( sur une superbe musique d'ailleurs : requiem to a predicament ) Lenneth peut sentir les futurs héros destinées à mourir et assister à leur sinistre tragédie raconté lors de longues cinématiques. Puis récupérant leur âme elle leur propose de s'entraîner à ses côtés pour un jour rejoindre les rangs des Einherjar d'odin. La valkyrie et ses protégées partent alors dans les recoins les plus obscur de Midgard afin d'aller basher du mob pour forger des guerriers digne des rangs d'odin, parce que oui vous avez un cahier des charges à remplir avec les héros qui vous envoyez aux cieux et gare à vous si vous ne le respectez pas.
Passons donc maintenant aux donjons:
Ceux ci constituent sans doute la partie la plus contrastée de Valkyrie profile. Souvent bien inventé et tournant autour d'intrigues secondaires pas mal fichue, ils se révèlent souvent corsé dans leur mécaniques et dans leur boss ce qui fait que le jeu réserve un certains défi surtout en mode difficile ou certains donjons changent pour d'autres encore plus difficile.
Hélas la maniabilité plate forme du jeu laisse clairement à désirer. Les sauts de Lenneth ne sont pas des plus précis ( en plus cette gourde sait voler, pourquoi ne pas le lui avoir permis dans les donjons ! ) et les plates formes sont souvent imprécises et peu mise en valeur, ce qui fait que l'on peut tourner en rond des dizaines de minutes juste parce qu'on ne savait pas que cette jolie fenêtre dans cette petite salle dans un coin était en fait une porte ou une plate forme pour monter plus haut.
Le design des donjons plutôt de de haute volée pour l'époque d'ailleurs joue donc clairement contre le gameplay, mais heureusement les combats sont là pour tout sauver, car valkyrie profile possède un système de combat tour par tour des plus dynamique qui soit.
Farmer dans valkyrie profile est souvent très agréable simplement parce qu'à chaque combat se lance l'inoubliable « fighting the shadowy gods » mais aussi et surtout parce tout s'enchaîne vite. Les personnages selon leurs armes possèdent de un à trois coups de base, ceux ci chargent une jauge qui lorsque elle atteint 100 permet à tous les personnages de lancer des attaques spéciales, de plus si grâce à l'attaque spéciale la jauge remonte à 100 vous pouvez en relancer une autre pour un autre personnage pouvant ainsi arriver jusqu'à des combos dévastateurs ( car un multiplicateur de coup existe plus le combo est long plus il fait de dégât )
au final toute la frustration accumulée par les sauts foireux de lenneth est vite comblée par l'épique inouï procuré par le plus simple combat contre un mob, les combats n'étant même pas aléatoire pour le coup le joueur peut donc en profiter à quand cela le lui chante ( même si les mobs ne réssucisctent pas )
Au fur et à mesure de ces péripéties donc vous allez découvrir de mieux en mieux l'univers et surtout une intrigue plus profonde et intime liée à notre jeune fille plumée. De plus selon les sensibilités respectives de chacun les différentes histoires des einherjar qui meurent au cours du jeu vous affecteront plus ou moins finissant de créer un univers cohérent dans la tragédie qui dépeint bien l'ambiance de fin du monde qui règne dans valkyrie profile. De plus tous les dialogues étant de bonne factures l'on se prend très facilement à l'histoire et l'envie de la découvrir est donc un forte motivation dans ce jeu.
Les deux derniers points forts de valkyrie profile que je n'ai pas ou peut abordé sont son ost et son chara design. Pour tout dire, l'ost de Motoï Sakuraba reste sans doute ce qu'il a fait de mieux jusqu'à aujourd'hui alliant des thèmes extrêmement rythmés et dynamiques qui aident à faire passer la frustration liées aux donjons à des musiques beaucoup plus calmes et mélancoliques qui font mouche dans les temps fort du jeu.
Le chara design quand à lui est très expressif avec des personnages au design très soigné et aux habits un tant soit peu recherché ce qui ne manquera pas de plaire à tous les fans de fantasy ( dont je fais partie. )
Parce qu'il veut jouer sur les sentiments du joueur, valkyrie profile est un jeu qui peut très bien plaire ou très bien se faire détester. Si le scénario fonctionne, l'on pardonnera aisément toutes les petites erreurs de gameplay du jeu et en particuliers les donjons alors qu'au contraire si l'intrigue ne nous accroche pas l'on risque de perdre un long moment à s'esquinter à cause de sauts à réaliser aux millimètres près ou d'énigmes à se cogner la tête contre les murs.