Vampire Survivor... Sorti sur itchio, on pense de prime abord à une sorte de pachinko numérique, tant le jeu semble reposer sur la stimulation continue des circuits de récompenses, des boucles dopaminergiques, tout ça, mais au final, le créateur n'en a pas tant abusé.
Les gemmes que l'on collecte sont assez minables à voir, les retours sonores pas si texturés que ça et l'ouverture des coffres plus drôle dans son côté casino de Ferry sur la manche que véritablement stimulant. À ce titre, les Popcap games bien plus flatteurs de cerveau, bien plus insidieux avec leurs sons spatialisés et leurs déluges de couleurs.
Ce qui me fait penser qu'au final, si Vampire Survivor excelle - et surprend ! - c'est que c'est un très bon jeu, reposant sur le quatuor chance, opportunisme (avec les choix de bonus), stratégies de déplacements dans les foules, et connaissance des vagues. 5:00, c'est l'heure de le ronde des fleurs. 10:00, la même mais elles ne disparaissent pas. 2:00, c'est les 3 passages de nuages de chauve souris - tu peux te gaver si t'es en mode curé provençal, avec bibles qui tournent et les anneaux d'aïl. Passées les 13 minutes, on rentre dans une transe hypnotique, quand les ennemies convergent vers nous sans fin. Vampire Survivor est une réussite de gameplay moins simple qu'il ne laisse à penser, et un plaisir d'esthétique kinétique, à rapprocher (mais pas de trop près) des plaisirs visuo-ludiques procurés par les shooters de Cave.
Au moment d'écrire ces lignes, le jeu est en accès anticipé et on ne peut qu'être curieux de ce que les prochaines mises à jour apporteront.