Pour qui aurait adoré Demon's Souls, aucune hésitation: Dark Souls remplit son contrat à merveille. Nous voici en présence d'un jeu qui sort de l'ordinaire et procure des pics de satisfactions comme peu d'expériences vidéo ludiques peuvent en proposer.
Ce qui est particulièrement bon: des environnements et des créatures (pas toujours hostiles) sortis de nulle part; on n'a jamais l'impression d'être dans un resucé d'un autre jeu. L'architecture alambiquée des niveaux, le fait d'évoluer aussi bien sur le plan qu'à la verticale, et la sensation d'être dans un univers cohérent et bien pensé est saisissante - plus d'une fois on se retrouve à jouer avec la caméra pour voir qu'on a rejoint un site qu'on voyait de loin, et qu'on croyait juste décoratif, telle une montagne aperçue dans un tournant d'un circuit de course.
Les contrôles sont nerveux, le perso plus réactif que dans Demon's souls - dans l'ensemble l'aventure parait plus brutale.
A nouveau, tout semble incongru, et on commence sans comprendre pas une miette de ce qu'il nous arrive. Les règles se découvrent petit à petit, par essai, erreur et encore erreur. Nulle doute qu'un Wiki est déjà en train de naître, mais tant que vous restez dans votre expérience c'est l'inconnu.
On parle de difficulté surhumaine, mais en vérité c'est de précision et de constance qu'il faut user, et de beaucoup d'intelligence et de planification. On se prépare mieux avant de partir affronter trois pauvres squelettes parce qu'on est mort trop de fois, et on a trop perdu. Par conséquent, la progression est très constante, et pour le moment, je n'ai jamais eu la sensation de faire du sur place. Explorer une nouvelle aire du jeu, et c'est une tension infecte qui vous saisis: encore une fois c'est l'inconnu à chaque rencontre.
Je ne saurai comment exprimer plus simplement mon avis sur Dark Soul: on a à faire à un jeu majeur de cette génération, comme Resident Evil 4 et Ocarina of Time avant.